IV. 2 – L’Armée syrienne libre… à la solde des anciens et néo-colonisateurs

IV. 2 – L’ASL (Armée syrienne libre)…
à la solde des anciens et néo-colonisateurs

La « journaliste, traductrice, consultante en communication », Hala Kodmani, proche des opposant(e)s au président syrien Bachar El Assad, a fondé en mai 2011 – soit deux mois après le début de la déstabilisation de la Syrie – l’association française Souria Houria (Syrie Liberté)… Liberté pour qui ? pour quelle classe politico-économico-sociale ? Hala est alors la présidente de cette association, à laquelle est relié un collectif Avec la révolution syrienne. Mais… quelle « révolution syrienne » faite par les sœurs Kodmani depuis la France ? quelle « révolution syrienne » faite par des personnes appartenant à la bourgeoisie – souvent établies depuis longtemps dans les pays occidentaux – qui ne risquent en rien leur vie, mais qui la font risquer à des hommes, à des femmes, à des enfants habitant dans leur pays, lequel est devenu, jour après jour, un champ de ruines, arrosé de sang et de larmes ? quelle « révolution syrienne » faite contre le peuple syrien, avec le secours des armes de l’étranger ?

Le 29 juillet 2011, l’ASL (Armée syrienne libre) était créée, constituée par des officiers de l’Armée légitime de la République Arabe Syrienne qui annonçaient, en uniforme, leur désertion et qui seraient rejoints par des retraités de l’armée et de jeunes appelés qui, ayant profité d’une permission, ne réintégreraient pas leurs casernes. Un tel comportement de la part de militaires, dans leur pays déstabilisé par des forces extérieures, s’apparente à un crime de haute trahison. Dans les faits, cette branche militaire de la contestation n’a réussi qu’à détruire la Syrie en la livrant à une armée de mercenaires venus de l’extérieur, des pays du Maghreb que les combattants d’Al Qaïda ont mis à feu et à sang, ainsi que des monarchies du Golfe (principalement Arabie saoudite et Qatar) qui arment les brigades les plus dures du salafisme. Parmi les groupes de prétendus rebelles, qui s’étaient ralliés aux militaires, certains ont très vite pris la poudre d’escampette.

À l’instar des groupes armés de prétendus rebelles comprenant des Libyens et des mercenaires financés par les monarchies du Golfe, et du CNT (Conseil national de transition) qui avait repris le drapeau de la monarchie du roi fantoche, Idriss 1er, l’ASL (Armée syrienne libre) reprenait le drapeau de la Syrie soumise au mandat français (1920-1946) et celui de la république syrienne (1930-1958 et 1961-1963) qui n’avait arraché son indépendance que le 17 avril 1946, une indépendance sans cesse troublée par de nombreux coups d’État… auxquels avait mis fin Hafez El Assad, père de l’actuel président, Bachar El Assad. Bien que financée et équipée par les États-Unis, la France, l’Allemagne, la Turquie, la Croatie, les monarchies du Royaume-Uni, des Pays-Bas et du Moyen Orient (Jordanie, Arabie saoudite, Qatar, Koweït, Émirats Arabes Unis), et, bien sûr… par l’État sioniste, l’Armée syrienne libre [sic] n’est plus, en 2016, que l’ombre de ce qu’elle n’a jamais été…

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Bachar El Assad et son père, Hafez El Assad
ont fait de la Syrie un pays libre

Françoise Petitdemange
20 décembre 2016

Suite : IV. 3 – Le CNS (Conseil national syrien)… pour faire quoi ? 


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