Pour en finir avec la Cinquième République

Les Editions Paroles Vives présentent l’ouvrage 

 de Michel J. Cuny

Pour en finir avec la Cinquième République
(Histoire de l’étouffement du suffrage universel)

21-cr

Livre électronique, 500 pages, 18 euros (+ 1 de mise à disposition)

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Quatrième de couverture, Commande et paiement

La Constitution de la Cinquième République, telle qu’elle a été mise en œuvre en 1958 et « améliorée » en 1962, répond aux travaux engagés dès le début du vingtième siècle par Charles Benoist, futur précepteur du comte de Paris – personnage que l’on retrouvera toujours dans l’ombre de… Charles de Gaulle.

À l’origine, le problème auquel la bourgeoisie se trouvait devoir répondre dans les meilleurs délais a été explicité, par l’auteur en question, de la façon suivante et alors qu’il s’inquiétait de la montée irrésistible de l’impact du suffrage universel sur le vote de la loi :
« Tandis qu’auparavant on avait légiféré pour la propriété, et presque uniquement pour elle, maintenant on allait légiférer presque uniquement pour le travail ; ou du moins jamais à présent le travail ne serait oublié, et toujours, dans toute la législation, on se placerait de préférence au point de vue du travail. » 1

Après lui, ce serait le tour d’un homme politique : André Tardieu… Très lié à Jacques Bardoux (grand-père de Valéry Giscard d’Estaing), il en était arrivé à la conclusion que la Constitution – et donc le schéma directeur du système d’exploitation du travail par le capital – ne pourrait être modifiée de façon conséquente et dans le sens des intérêts de celui-ci qu’à l’occasion d’un grand choc…

Pour sa part, Jacques Bardoux crut que le moment était venu en février 1934 lorsque éclatèrent les émeutes menées par les ligues d’extrême droite. Il comptait bien voir André Tardieu se saisir de l’occasion : sa déception fut à la hauteur de ses espoirs et de tout le travail de réflexion qu’il avait effectué en liaison avec de grands spécialistes du droit constitutionnel.

Quand survint la défaite organisée de 1940, Jacques Bardoux se trouva immédiatement embarqué, avec quelques autres, dans la commission de rédaction de la nouvelle Constitution qu’en application de la décision prise par le Parlement réuni à Vichy sous les bons soins de Pierre Laval, le maréchal Pétain devait publier dans les meilleurs délais.

Second échec, comme on sait.

La suite, ce serait 1958, et le coup d’État perpétré par l’armée française, en liaison cachée avec Charles de Gaulle, grâce à la médiation de Michel Debré, continuateur direct de… Charles Benoist et d’André Tardieu.

Comme nous le verrons, la technique développée dans le texte de la Constitution mise en œuvre de façon tout à fait dictatoriale en 1958 a organisé l’étouffement du suffrage universel en France.

Nous le constatons à l’intérieur du pays (lois sur le travail prises au moyen de l’alinéa 49-3) et à l’extérieur (référendum de 2005 sur l’Europe, Libye, Syrie, etc.) : le mécanisme – totalement méconnu parmi ces citoyennes et citoyens que nous croyons être – fonctionne à merveille, et jusqu’au tout dernier détail. Il est maintenant occupé à nous organiser un étrange futur où point tout simplement le pire : la guerre.

1 Charles Benoist, La Crise de l’État moderne, tome I, Plon-Nourrit 1905, pages 8-9.

Michel J. Cuny


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