Muammar Gaddhafi en Libye… Bachar El Assad en Syrie…
ils ont défendu leur pays contre les bombes…
de la finance internationale
IV. 3 – Le CNS (Conseil national syrien)…
pour faire quoi ?
L’universitaire, Bassma Kodmani, présentée, quant à elle, comme « chercheuse en relations internationales », est co-fondatrice du CNS (Conseil national syrien), organe politique de transition, qui a été créé, le 15 septembre 2011, officiellement pour réunir « les forces de l’opposition et de la révolution pacifique » (avec des déserteurs de l’armée et des salafistes armés ?), réellement pour faire de l’« agit-prop » – ce terme ne désigne rien d’autre, de nos jours et dans l’idéologie occidentale, qu’une technique utilisée par des groupes informels ou des organisations non gouvernementales qui profitent d’événements en cours pour détourner l’opinion publique vers eux (vers elles) et la mobiliser en répandant leur propagande et en semant l’agitation jusqu’à provoquer une situation conflictuelle avec un objectif particulier – dans le but de renverser le président élu Bachar El Assad et de « protéger les droits du peuple syrien » (en le faisant s’entre-tuer ?). Dès sa création, le CNS a son siège à Istanbul (en Turquie, tiens donc !).
De même que le CNT (Conseil national de transition) libyen avait l’appui de la LLDH (Ligue libyenne des droits de l’homme) située à Genève (Suisse) [sic] et de la FIDH (Fédération internationale des droits de l’homme) en la personne de sa présidente de l’époque, Souhayr Belhassen, qui, dépourvue de l’éthique même la plus élémentaire, avait répandu des calomnies contre Muammar Gaddhafi pour manipuler l’opinion publique, le CNS était lancé, les 1er et 2 octobre, sous la houlette de l’OSDH (Observatoire syrien des droits de l’homme) situé à Londres (Grande-Bretagne) [sic]. Devenue membre du comité exécutif, Bassma Kodmani « la chercheuse en relations internationales » était à la fois la porte-parole et la responsable pour les relations extérieures. L’un des prétendants à la présidence du Conseil national syrien, Georges Sabra, émigrerait, en décembre 2011, vers la France et s’installerait à Paris. La Turquie… La France…
Ce CNS (Conseil national syrien) est à la Syrie ce que le CNT (Conseil national de transition) a été à la Libye… c’est-à-dire deux leviers au service des puissances capitalistes guerrières (France, Grande-Bretagne, États-Unis) pour briser – en s’appuyant sur ces anciens pays colonisateurs – les régimes en place : autrement dit, pour faire un coup d’État depuis un pays extérieur (la France ?) puisque ledit Conseil a des antennes à… Paris. Le 10 octobre 2011, le CNT (organisme-croupion bricolé par Lévy, le sioniste haineux, et dirigé par des islamistes rigoristes), qui ne représentait en rien le peuple libyen, s’empressait de reconnaître le CNS (organisme-croupion bricolé par des exilé(e)s, dont Bassma Kodmani, et des islamistes tout aussi rigoristes) qui, même avec quelque 400 membres, ne représentait en rien le peuple syrien. Le même jour, 10 octobre, Nicolas Sarkozy apportait son soutien au CNS.
Carte des États qui ont / n’ont pas reconnu
le Conseil national syrien
Syrie
États qui ont reconnu diplomatiquement le CNS (Conseil national syrien)
comme le seul gouvernement légitime de la Syrie… Un seul : la Libye réactionnaire ;
États qui ont apporté un soutien ou une reconnaissance officielle au CNS
comme interlocuteur légitime : La Tunisie et l’Égypte, déstabilisées, font partie de ces États-là… avec les pays recolonisateurs (France, Royaume-Uni, États-Unis…) ;
États qui ont apporté un soutien non officiel au CNS en tant qu’interlocuteur
(Arabie saoudite, Allemagne…) ;
États ayant des relations informelles avec le CNS (Russie, Chine, Australie…) ;
États qui n’ont pas encore apporté leur soutien au CNS
(l’Afrique moins les trois États déstabilisés en 2011,
l’Amérique latine moins la Guyane française, l’Inde…)
Suite : IV. 4 – D’une hécatombe à l’autre : de Sarkozy à Hollande, en passant par Fabius
Françoise Petitdemange
21 décembre 2016
Une réflexion sur “IV. 3 – Le CNS (Conseil national syrien)… pour faire quoi ?”