Ce Conseil de la Résistance a été créé, non par le général de Londres,
comme cela est dit, répété, raconté
dans la légende de Charles de Gaulle, mais…
par Jean Moulin.


Les petites abeilles qui préfèrent
la vérité au mensonge
Jean Moulin « précisait dans la note rédigée
le 1er février 1943
à l’intention des groupements invités à participer
au Conseil de la Résistance :
« D’autre part, il est nécessaire que tous les groupes
qui y seront représentés prennent l’engagement de procéder,
dans leur sein, aux épurations indispensables. ». »
[Michel J. Cuny – Françoise Petitdemange,
Fallait-il laisser mourir Jean Moulin ?
Éditions Paroles Vives, 1994, page 324.]
Par « épurations »,
Jean Moulin n’entendait pas “éliminations physiques”,
mais éliminations des collabos
de toutes les sphères de pouvoir, à la libération du pays.
« [L]a présence dans le Conseil
impliquait une attitude à la hauteur d’une situation
tout à fait exceptionnelle :
« Il ne saurait y avoir de place dans ledit Conseil
ni pour les ouvriers de la dernière heure
ni pour ceux qui hésiteraient
devant les solutions révolutionnaires qui s’imposent.
Ses membres ne doivent pas siéger par “délégation”
d’un parti ou d’un groupe
et être pourvus de “mandats impératifs”,
les décisions devant être prises
souverainement. »
[Idem, page 303.]
Par la création du Conseil de la Résistance,
Jean Moulin « transformait un rôle, d’abord personnel
et dû à sa seule initiative de se rendre à Londres en 1941,
en un organisme collectif et désormais représentatif
de la souveraineté nationale émanant d’un peuple
occupé dans l’ombre à préparer sa libération
et la reconstruction du pays. »
[Idem, page 304.]
À la libération, Jean Moulin
et ses « solutions révolutionnaires »
risquaient d’être terriblement gênant(es)…
C’en était trop pour une certaine personne et son entourage
qui tiraient les ficelles depuis Londres
pour se pousser du col en France devant les habitant(e)s
des villages libérés.
Au moment de la libération, en mai 1945,
Jean Moulin, lui, qui avait organisé la Résistance
sur le sol français,
avait été dénoncé par certain(e)s Français(e).
Arrêté par la Gestapo et torturé,
il serait mort, le 8 juillet 1943, dans le train
qui le transférait de la France à l’Allemagne
pour y être présenté à l’entourage d’Hitler.
Le Conseil de la Résistance est devenu,
non pas ce qu’il aurait pu être,
le Conseil (Populaire) de la Résistance, mais…
le Conseil National de la Résistance…
Qui dit « nation » dit « démocratie bourgeoise »
c’est-à-dire exclusion du peuple
de toutes les décisions politiques, économiques,
médiatiques, financières…
qui l’a empêché, et l’empêche jusqu’à cette année 2022,
d’être un peuple souverain.

Retourner à l’école ou,
si l’histoire y est remplacée par la légende,
choisir de lire la vérité
11 juin 2022