IV. 27 – Les forces en présence : celles qui attaquent et celles qui luttent


En rouge, les pays avec la Syrie,
En bleu, les pays qui s’en remettent à l’ONU,
En vert, les pays contre la Syrie

IV. 27 – Les forces en présence :
celles qui attaquent et celles qui luttent


La Syrie, en novembre 2015

Les opposant(e)s appartenant à la bourgeoisie qui s’exilent en Occident reçoivent, de façon générale, un accueil intéressé mais cordial, et ont, très rapidement, une place de choix dans les pays où ils émigrent, ce qui les met à la botte des pays impérialistes qui voient tout le parti qu’ils peuvent tirer de ces arrivistes jusqu’à les faire se retourner, au moment le plus adéquat, contre leur pays d’origine, son système politico-économique et sa population. (Cf. Les dissidents, au temps de l’URSS, passés à grands bruits médiatiques dans le camp occidental, parfois poursuivis par l’ombre effrayante de leurs pas de traîtres, et obsédés par leurs regrets exprimés plus tard… Mais trop tard !)
Bien évidemment, ces opposant(e)s ne peuvent apercevoir les ficelles qui sont dans leurs dos : ils ne voient que celles qu’ils-elles tiennent dans leurs mains et qui leur donnent l’illusion d’avoir du pouvoir. Quand ils-elles découvrent qu’ils-elles ne sont que des pantins ou des marionnettes, le mal est fait dans le pays d’origine détruit sous les bombes de leurs amis, la population survivante a reculé de plusieurs pas en arrière et l’idéologie a obscurci les consciences les plus claires.

Comme les exilé(e)s d’origine libyenne, les exilé(e)s, d’origine syrienne, pris dans l’imaginaire du pouvoir, n’ont fait que trouver, dans la guerre civile, un débouché à leurs menées criminelles et un exutoire à leurs rancœurs, et n’ont pu constater, en admettant qu’ils-elles ne soient pas de mauvaise foi, que le fiasco de leurs ambitions. Cette guerre civile en Syrie est un point de non-retour qui a fait plus de 200.000 mort(e)s, sans dire les handicapé(e)s à vie, les blessé(e)s, les traumatisé(e)s, les réfugié(e)s… et qui a causé d’énormes dégâts dans le pays. L’ASL (Armée syrienne libre), qui attaque la République Arabe Syrienne : son gouvernement, son président élu, son armée, sa police, et une grande partie de sa population, n’est jamais, depuis qu’elle se trouve sur le terrain, que le bras armé de ces “bras cassés” que sont les exilé(e)s bien à l’abri dans les salles de conférences ou dans les studios des médias, en Occident.
Elle n’est guère autre chose qu’une armée de déserteurs, traîtres à leur pays, et de mercenaires, infiltrée par des groupes terroristes, aiguillonnée par les exilé(e)s assoiffé(e)s de pouvoir, derrière lesquel(le)s se trouvent les États-Unis et leur colonie : la France ; le Canada et l’Australie (ces deux derniers États dits indépendants mais très rattachés à la monarchie britannique) ; la plupart des monarchies européennes comme la Grande-Bretagne, la Belgique, le Danemark, les Pays-Bas ; la Turquie ; les monarchies de l’Arabie saoudite, du Qatar, des Émirats Arabes Unis, du Bahreïn, de la Jordanie et du Maroc ; enfin, l’État sioniste ; tous pays auxquels il faut ajouter quelques milices kurdes qui prétendent lutter contre les « terroristes islamiques » en attaquant un pays laïc et démocratique.

L’Iran : les GRI et les milices chiites


Le Liban : le Hezbollah


L’Afghanistan : les hazâras


L’Irak : Organisation Badr et Hrakat Hezbollah al-Nujaba


La Palestine : le FPLP-CG


Des milices kurdes

 

La Russie

L’armée de la République Arabe Syrienne, qui défend, depuis 2011, son pays et sa population contre les attaques occidentales et l’État Islamique, reçoit d’importants soutiens de pays de la région et de leurs groupes militaires ou politico-militaires qui combattent à la fois l’État Islamique et les prétendus rebelles syriens.
Ses appuis viennent… de l’Iran, dont les GRI (Gardiens de la révolution islamique) directement placés sous le contrôle du Guide de la Révolution Ali Khamenei, et des milices chiites ; du Liban, notamment du Hezbollah ; de l’Afghanistan, surtout des hazâras de la Brigade des Fatimides très liée aux GRI et au Hezbollah ; de l’Irak, notamment de l’Organisation Badr proche des GRI et, depuis sa création, en 2013, du Hrakat Hezbollah al-Nujaba très proche du Hezbollah ; de la Palestine, surtout du FPLP-CG (Front Populaire de Libération de la Palestine-Commandement Général) ; pays auxquels il faut ajouter des milices kurdes… La République Arabe Syrienne reçoit – et celui-ci n’est pas le moins important – le soutien de la Russie.

C’est cet engagement aux côtés de l’Armée Syrienne pour lutter contre les combattants de l’État Islamique, financés et armés par les monarchies golfiques, et appelés terroristes par les États occidentaux qui, tour à tour, les soutiennent et les tuent, qui vaut au mouvement politico-militaire qu’est le Hezbollah libanais d’être fiché parmi les « organisations terroristes » : depuis le 22 juillet 2013 par l’Union Européenne, depuis le 2 mars 2016 par les six monarchies arabes de la Péninsule Arabique (Arabie saoudite, Qatar, Émirats Arabes Unis, Koweït, Oman, Bahreïn), et depuis le 11 mars 2016 par la LA (Ligue Arabe) qui est particulièrement soumise aux États occidentaux et aux monarchies du Golfe.

L’Union Européenne joue un jeu bien étrange…

Suite : IV. 28 – Réunion du GIAS (Groupe International d’Appui à la Syrie), Vienne (Autriche), 14 novembre 2015

Françoise Petitdemange
5 mars 2017


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