Frontière turco-syrienne
IV. 13 – Une frontière turco-syrienne sous contrôle…
de l’OTAN
Pour venir à bout de la Syrie, État dont il fallait briser l’indépendance et la souveraineté politiques et détruire l’économie dirigée, l’OTAN (Organisation du Traité de l’Atlantique Nord) se trouvait une nouvelle mission à la frontière turco-syrienne…
Dans son Rapport annuel de 2012, le secrétaire général, Anders Fogh Rasmussen, devait écrire : « En ce début d’année 2013, des pays membres de l’OTAN déploient des missiles Patriot pour aider à défendre et à protéger la population et le territoire de la Turquie et pour contribuer à la désescalade de la crise à la frontière sud-est de l’Alliance. Ce déploiement fait suite à notre décision, prise en décembre, de renforcer les capacités de défense aérienne de la Turquie. » [NATO-OTAN, Rapport annuel 2012 du secrétaire général, Avant-Propos de l’importance de la Défense, 31 janvier/1er février 2013.] Ceci n’est que du baratin. Dans la réalité, chacun(e) sait que l’OTAN est une organisation terroriste qui allume des feux partout dans le monde – pourquoi pas en Turquie qui a plus de 800 kilomètres de frontière avec la Syrie ? – pour donner aux peuples l’illusion qu’elle a la toute-puissance mondiale pour les éteindre et que, ce faisant, elle se porte à leur secours. La protection des peuples ? Les peuples afghan, irakien, libyen et tant d’autres… ont fait l’expérience cruelle de la capacité que l’OTAN a de les bombarder et de détruire leur pays qu’ils ont mis des années, des décennies, voire plus…, à développer par leur travail.
Cette organisation terroriste fomente et fait des guerres qui lui permettent d’analyser les performances de ses hommes et des nouveaux matériels employés et les améliorations à apporter pour nuire davantage aux populations lors de ses prochaines interventions… Voici ce qu’écrivait encore le criminel de guerre, Anders Fogh Rasmussen : « De même, l’expérience de l’OTAN en Libye a fait ressortir certaines insuffisances notables dans des domaines capacitaires clés, comme le renseignement et la reconnaissance. » [NATO-OTAN, etc., Des capacités pour demain, 31 janvier/1er février 2013.]
En décembre 2012, il s’agissait, non pas de protéger la population turque qui n’était en rien sous les feux de l’Armée légale de la République Arabe Syrienne, mais de contrôler les différents groupes qui s’amassaient à la frontière turco-syrienne… Les uns pour se mettre à l’abri, tels les groupes de réfugié(e)s qui fuyaient la guerre… Les autres pour faire des affaires, tels les groupes de passeurs aux aguets du moindre service lucratif à rendre et de contrebandiers à la recherche de substantielles opérations ciblant les réfugiés et les groupes d’opposition au gouvernement légal syrien sur le « marché noir » des vivres, des armes et des matières premières comme le pétrole, tels aussi les groupes d’investisseurs prêts à placer leurs capitaux de la manière la plus avantageuse pour eux… Les autres encore pour se donner une conscience morale ou tenter d’influer sur l’issue du conflit tels les groupes d’humanitaires vrais ou faux, de trafiquants plus ou moins institutionnalisés œuvrant au profit des groupes armés de rebelles liés aux services de renseignements, tels les groupes de journalistes, menteurs pour la plupart, et, tels, surtout, ceux des opposants armés se préparant aux combats.
Il s’agissait de protéger les mouvements armés comme l’ASL (Armée syrienne libre) attendant leur heure, les camps de combattants, situés à proximité de la frontière turco-syrienne, dans lesquels les opposants, syriens ou pas, et les mercenaires des divers fronts islamiques suivaient une formation militaire… Autrement dit, des réseaux illégaux mettaient en place une politique et une économie illégales en s’appuyant sur de nouvelles structures illégales, avec le soutien armé des États capitalistes occidentaux et pro-occidentaux et leurs organisations criminelles. Tout cela échappant au peuple turc comme au peuple syrien d’ailleurs… Les mêmes phénomènes se retrouvent dans toutes les guerres récentes : au regard de ce qui s’est passé pour la Libye, les populations qui vivent dans leurs pays pâtissent des exilé(e)s épars(e)s dans les pays capitalistes.
Participaient à cette « mission » otanesque lancée en 2012… l’Allemagne qui, depuis sa réunification menée, dans le dos des peuples, d’octobre 1989 à octobre 1990, est occupée à un réarmement massif et reprend du service, ici et là, pour tester ses propres capacités (car il s’agira pour elle de s’assurer – par la force des armes ? – les matières premières nécessaires à sa production et d’ouvrir de nouveaux marchés à ses produits afin de faire tourner son industrie en vue de l’accroissement de ses exportations) ; les Pays-Bas ; les États-Unis. Cette mission consistait donc, d’abord et avant tout, à déployer, à partir de l’aval obtenu en décembre, des soldats et des missiles sol-air sur la frontière turco-syrienne pour, officieusement, protéger les camps de formation militaire des rebelles à la demande d’une Turquie qui, après l’Irak, la Côte d’Ivoire, la Tunisie, l’Égypte, la Libye, la Syrie…, n’avait pas encore compris que son tour pourrait bien venir, et qui, officiellement, prétendait se protéger de la Syrie… (comme si Bachar El Assad n’avait pas autre chose à faire que d’attaquer un pays voisin avec des missiles à tête chimique) !
L’Otan, 28 pays membres sur 197 reconnus par l’ONU
ou… 324 (en ajoutant les non reconnus)
Suite : IV. 14 – Un printemps prometteur pour Laurent Fabius
Françoise Petitdemange
18 janvier 2017
A reblogué ceci sur Boycottet a ajouté:
http://tiny.ph/DjW2 hem day
–
http://tiny.ph/Bhez danger
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