D’où vient que, dans le courant des années 1970, en France tout particulièrement, l’ensemble des crimes nazis aient été plus ou moins soudainement remplacés par les dizaines de millions de morts qu’aurait engendrées le système soviétique sans qu’on n’en ait jamais entendu parler jusqu’alors ?
Au-delà, d’où vient que les six millions de victimes juives aient totalement renvoyé dans les oubliettes les vingt-quatre millions de morts soviétiques qu’il faut mettre au compte des Allemands ?
Cela provient d’une très tenace politique sioniste qui se trouve précisément définie dans un texte dont l’origine remonte au temps de l’apparition d’une conscience de classe ouvrière tout spécialement liée aux travaux de Karl Marx, de Friedrich Engels, et de Vladimir Ilitch Lénine.
Le sionisme tient à la volonté de lier la cause juive au développement de l’impérialisme britannique. C’est tout au moins dans cette perspective qu’en 1896 Theodor Herzl publie L’Etat des juifs, dont la réalisation du contenu a maintenant pris corps dans l’Etat d’Israël, fer de lance de l’impérialisme anglo-américain.
Selon cet auteur, les Juifs pauvres devaient entrer dans un véritable système d’exploitation à direction anglo-juive, et n’être, par conséquent, dans aucun cas l’une des forces intégrées par le marxisme.
Ainsi, lorsque les nazis s’avisent de proclamer leur volonté de s’en prendre au « judéo-bolchevisme », ils réalisent une assimilation contre laquelle l’un des personnages les plus importants du sionisme des années 1930, Julius Margolin, veut absolument combattre en s’efforçant d’entraîner les Juifs à s’opposer de toutes les façons possibles à l’URSS de Staline, quitte à soutenir directement ou indirectement les nazis pour leur démontrer, dans les faits, que les Juifs sont de leur côté plutôt que de l’autre.
C’est ce qu’il tentera de faire lui-même en publiant des écrits manifestement mensongers issus de sa fréquentation des camps soviétiques de réhabilitation par le travail. Or, c’est cette version des faits qui a fini par être admise en France avant d’aller imprégner l’URSS de Gorbatchev, puis la Russie d’Eltsine.
Tous les éléments de ce tissu de mensonges sont désormais à portée de notre main : ils permettent de comprendre à quel point le sionisme est en train de faire basculer le monde occidental sous l’étreinte mortifère de la finance internationale en laissant les diverses populations travailleuses sans plus aucune ressource intellectuelle et politique dans le cadre d’une lutte des classes qui vire au complet désastre, et ceci en France tout particulièrement…
Ces questions, et bien d’autres, sont traitées dans l’ouvrage que j’ai publié en juillet 2018…
Michel J. Cuny – Sionisme : le renversement d’alliance, Paroles Vives 2018, accessible ici.
Michel J. Cuny
Une France à refaire... si possible 