IV. 113 – Lâcheté, mensonge, violence
de la pègre occidentalo-golfico-sioniste
contre les peuples
Le 15 mars, la diplomatie française se fendait d’un communiqué. Sa référence à la résolution 2401 sans tenir compte de la réserve, émise à l’égard des groupes terroristes et votée par le Conseil de sécurité, laisse à penser que les fonctionnaires du Quai d’Orsay ne savent pas lire :
« Nous condamnons la poursuite des combats dans la Ghouta, menés en violation claire de la résolution 2401 du Conseil de sécurité, qui exige de toutes les parties au conflit et sur tout le territoire une cessation immédiate des hostilités, un accès humanitaire sûr, durable et sans entrave et des évacuations médicales qui assurent la sécurité des patients et de leur famille. Les civils et les infrastructures civiles continuent d’être délibérément visés au mépris du droit international humanitaire. » [France Diplomatie, Septième année de guerre en Syrie (15 mars 2018).]
Qui a déstabilisé la Syrie en mars 2011, en même temps que la Libye ? Les diplomates français ont la mémoire courte.
« Ces combats marquent, dans l’effroi, le septième anniversaire de la révolution syrienne. Depuis 2011, la répression engagée par le régime a provoqué la mort de près d’un demi-million de personnes, poussé sur les voies de l’exil 5,4 millions de Syriens et entraîné des destructions majeures. » [Idem.]
Le scenario a été le même en Syrie et en Libye : déstabilisation, de l’État syrien comme de l’État des masses libyen, effectuée de l’extérieur et à l’intérieur jusqu’à provoquer une guerre civile. Une fois la zizanie semée à l’intérieur du pays, la coalition occidentalo-golfico-sioniste a ignominieusement accusé le Président syrien, Bachar El Assad, et le Guide révolutionnaire libyen, Muammar Gaddhafi, de faire tirer sur des manifestants civils qui, en réalité, étaient armés.
Sept ans après la guerre en Libye qui continue à faire des mort(e)s dans le pays et dans la Méditerranée, sept ans après la guerre en Syrie qui fait, elle aussi, des déplacé(e)s, des exilé(e)s, des blessé(e)s, des handicapé(e)s à vie, des mort(e)s, cette coalition utilise les mêmes mensonges.
Ces guerres auxquelles la France a été la première à prendre part contre le peuple libyen et contre le peuple syrien seront inscrites, dans l’histoire de la Libye et de la Syrie, en lettres de sang. Et le peuple syrien, comme le peuple libyen, se souviendra des pays qui ont « provoqué la mort de près d’un demi-million de personnes, poussé sur les voies de l’exil 5,4 millions de Syriens ». Il se souviendra aussi de l’accueil réservé en France aux exilé(e)s syrien(ne)s…
Non seulement la France est du nombre des pays qui ne connaissent que la diplomatie des bombes et qui font couler le sang libyen et le sang syrien depuis 2011, mais elle a la lâcheté de ses mensonges…
« La France n’a cessé d’agir pour trouver une solution politique à la crise syrienne, sous l’égide des Nations Unies, seule à même de mettre fin au conflit. Elle continue de travailler avec ses partenaires et au sein des enceintes internationales, en particulier les Nations unies, pour mettre fin aux souffrances du peuple syrien, faciliter son accès à l’aide humanitaire et créer l’environnement permettant la mise en place d’un processus politique crédible sous l’égide de l’ONU et conformément à la résolution 2254 du Conseil de sécurité. » [Idem.]
1. Bachar al-Jaafari, CS de l’ONU,
16 mars 2018
Le 16 mars 2018 – soit le lendemain du honteux communiqué de la diplomatie française – le délégué permanent de la Syrie auprès de l’ONU, le Dr Bachar al-Jaafari, répondait devant le Conseil de sécurité :
« Monsieur le Président,
Le 12 mars courant, j’ai exposé aux membres du Conseil les dispositions prises par mon gouvernement pour mettre fin aux souffrances des civils, du fait des exactions des groupes terroristes armés, sur tout le territoire syrien. Je réaffirme aujourd’hui que nul n’est plus soucieux que le gouvernement syrien de la vie de ses citoyens et qu’il continue à mettre en œuvre toutes les mesures destinées à garantir leur paix et leur sécurité. » [Mondialisation, Bachar al-Jaafari : La vérité exige que vous écoutiez les témoignages des Syriens sortis de l’enfer du terrorisme, 18 mars 2018. Merci à Mouna Alno-Nakhal pour sa transcription et sa traduction et à Mondialisation pour sa diffusion. Source : The Syrian Mission to the United Nations.]
2. Bachar al-Jaafari, CS de l’ONU,
16 mars 2018
La France, la Grande-Bretagne, les États-Unis, l’Arabie saoudite, le Qatar, la Turquie… n’ont vraiment pas le monopole du souci des civils. Le Dr Jaafari donne le détail des actions entreprises par les autorités syriennes pour arracher et mettre à l’abri la population civile de la Ghouta orientale devenue une prison à ciel ouvert :
« C’est dans le cadre de ces efforts que le gouvernement syrien a ouvert un nouveau passage sécurisé dans la Ghouta orientale au niveau du village de Hamouriya libéré des terroristes, hier, jeudi 15 mars, afin de faciliter la sortie des civils ayant servi de boucliers humains aux terroristes.
Un passage supplémentaire emprunté, pour la seule journée d’hier, par plus de 40.000 civils venus se réfugier dans le giron de l’État syrien ; lequel, avec le concours du Croissant-Rouge syrien, les [a] accueillis et leur a facilité l’accession en toute sécurité à des centres d’hébergement provisoires équipés de tout le nécessaire, non l’accession à des camps ou des tentes.
D’où trois passages ouverts aux civils par l’Armée syrienne avec la coopération du Centre de réconciliation russe. Ce sont les passages de Hamouriya, de Jisrine et d’Al-Wafidine. » [Idem. Note FP : L’ajout, entre crochets, est de mon fait.]
3. Bachar al-Jaafari, CS de l’ONU,
16 mars 2018
Ces pays, la France, la Grande-Bretagne, les États-Unis, l’Arabie saoudite, le Qatar, la Turquie… n’ont pas davantage le monopole du cœur… Voici ce que dit Bachar al-Jaafari :
« Hier aussi, le gouvernement syrien a acheminé dans la Ghouta un convoi de 25 camions, transportant 340 tonnes de vivres et de matériel médical ; envois partagés par le Croissant-Rouge syrien, le Comité international de la Croix-Rouge et les Nations Unies. Il continuera à faciliter l’acheminement de ces convois à chaque fois que les conditions sécuritaires le permettront.
Face à ces mesures prises par le gouvernement syrien pour la protection de ses citoyens, les groupes terroristes armés obéissant aux instructions directes de certains gouvernements continuent de prendre les civils de la Ghouta orientale pour des boucliers humains et les empêchent d’emprunter les passages sécurisés en les ciblant de leurs balles et de leurs obus. » [Idem.]
4. Bachar al-Jaafari, CS de l’ONU,
16 mars 2018
Le Dr Bachar al-Jaafari dresse un bilan de l’action humanitaire des États occidentalo-golfiques en Syrie qui ne peut tolérer aucune réplique :
« Mesdames et Messieurs,
Il est étrange de constater que devant ce fardeau pesant lourdement sur le gouvernement syrien, afin d’appliquer la Résolution 2401 (2018) et de répondre aux besoins des civils sortis de l’enfer du terrorisme sévissant dans la Ghouta orientale, ni les organismes des Nations Unies opérant à Damas et notamment l’OCHA [Bureau de la Coordination des Affaires Humanitaires], ni les États qui font mine de pleurer sur le sort de nos concitoyens civils n’ont apporté la moindre contribution matérielle ou morale pour soulager les souffrances de dizaines de milliers d’entre eux, une fois qu’ils ont échappé aux griffes des terroristes : 100.000 civils déracinés à Afrin avec environ 100.000 autres civils sortis de la Ghouta orientale, et pas une seule main tendue de leur part ! » [Idem. Note FP : La précision, entre crochets, est de mon fait.]
5. Bachar al-Jaafari, CS de l’ONU,
16 mars 2018
Voici l’ONU violant ses propres textes et protégeant les terroristes… Le Dr Jaafari dénonce les agissements criminels de cette Organisation bien-comme-il-faut… pour la pègre occidentalo-golfico-sioniste…
« Monsieur le Président,
Dans le cadre de leur exploitation permanente des procédures de travail du Conseil de sécurité, deux États Membres ont mené une campagne de désinformation contre le gouvernement syrien en convoquant une réunion informelle le 12 mars courant… À cet égard, j’aimerais rappeler que l’Organisation des Nations Unies est une organisation de gouvernements, non une scène d’exhibitions musculaires de muscles, et qu’offrir à des groupes terroristes, dont lesdits « casques blancs » affiliés au Front al-Nosra, l’occasion d’exploiter la tribune du Conseil de sécurité est une violation scandaleuse des résolutions de ce Conseil, notamment celles concernant la lutte contre le terrorisme.
Plus scandaleux encore, Mesdames et Messieurs, est le fait que l’une des agences onusiennes opérant à Damas a demandé une autorisation de sortie, de la Ghouta orientale, pour 76 éléments desdits « casques blancs ». Ils n’ont témoigné d’aucune empathie à l’égard des dizaines de milliers de civils, mais ont voulu faire sortir 76 terroristes du groupe des « casques blancs » ! » [Idem. Note FP : Le mot barré et le mot le remplaçant sont de mon fait.]
Est-ce exagéré de parler de « pègre occidentalo-golfico-sioniste » soutenue par l’ONU ? Cf.
https://unefrancearefaire.com/2018/03/21/iv-112-en-syrie-la-lutte-se-poursuit-contre-la-pegre-occidentalo-golfico-sioniste/
6. Bachar al-Jaafari, CS de l’ONU,
16 mars 2018
Puisqu’il faut leur mettre, à ces gens de la pègre occidentalo-golfico-sioniste, le nez dans le sang, Bachar al-Jaafari inspire à cette ONU mollassonne du cerveau, à ses heures, quelques idées…
« Monsieur le Président,
Si le Conseil de sécurité tient vraiment à connaître la vérité sur ce qui se passe en Syrie, il doit inviter quelques-uns de nos concitoyens rescapés de la ville de Raqqa, afin qu’ils vous parlent des scandales de cette « coalition hors-la-loi » tellement soucieuse de la vie des civils, de son incommensurable respect du droit international depuis qu’elle a rasé leur ville et commis les pires massacres contre les leurs, de la protection qu’elle a accordée à 4.000 éléments de l’organisation terroriste Daech avant de faciliter leur sortie de la ville pour les réutiliser ailleurs. La ville de Raqqa devenue, pour nous, comparable à la ville de Dresde pour l’Allemagne !
Le Conseil doit aussi inviter quelques-uns des nôtres de la ville d’Afrin, afin qu’ils vous parlent de l’application idéale des dispositions du droit international humanitaire et de la résolution 2401 par les forces d’invasion turques, lesquelles commettent les plus horribles des massacres contre les habitants de leur ville et lesquelles ont poussé à l’exode des dizaines de milliers d’entre eux.
Le Conseil doit aussi inviter quelques terroristes étrangers, revenus dans leurs pays, à une audience publique ici-même, afin qu’ils vous expliquent l’implication de leurs gouvernements respectifs dans leur recrutement, leur formation, leur armement, leur financement et leur expédition en Syrie pour qu’ils massacrent le peuple syrien ; ceci, évidemment, après les avoir recyclés, renommés et modifiés génétiquement pour qu’ils mutent en « opposition syrienne modérée. » [ou en « révolutionnaires » selon la diplomatie française ; NdT.]
Le Conseil doit aussi inviter quelques-uns de nos concitoyens qui ont réussi à sortir de la Ghouta orientale ces derniers jours, afin qu’ils vous parlent des pratiques terroristes de « Jaïch al-Islam », de « Faylak al-Rahmane » et de « Ahrar al-Cham » ; ceux-là même que les États-Unis, la France, la Grande-Bretagne et leurs agents dans les Pays du Golfe tentent laborieusement de faire passer pour une « opposition syrienne modérée »… afin qu’ils vous parlent de la manière dont ces groupes tuent ceux qui tentent de sortir et confisquent l’aide humanitaire et médicale pour les leur vendre à des prix au-delà de leurs moyens.
Le Conseil doit aussi inviter certains de nos concitoyens des deux villes de Foua et de Kafraya, afin qu’ils vous parlent du siège étrangleur auquel ils sont soumis depuis des années par l’organisation terroriste du Front al-Nosra, avec le soutien direct de la Turquie et du Qatar. Mais il semble que les oreilles des théoriciens de l’humanitaire se sont bouchées et que leur langue s’est paralysée pour évoquer ces civils-là. » [Idem.]
7. Bachar al-Jaafari, CS de l’ONU,
16 mars 2018
Les pays qui parlent des « droits humains » en parlent d’autant plus qu’ils ne les respectent pas… Et le Dr Bachar al-Jaafari de poursuivre sans relâche…
« Monsieur le Président,
Si les pays occidentaux, qui prétendent mensongèrement tenir à la vie des enfants du peuple syrien, avaient témoigné d’un millième du respect de la Fédération de Russie pour les dispositions du droit international, des buts et principes de la Charte, des résolutions du Conseil de sécurité, notamment ceux relatifs à la lutte antiterroriste, le terrorisme ne serait fondamentalement pas apparu en Syrie et dans d’autres pays et les civils ne souffriraient pas de ce qu’ils endurent aujourd’hui, ni dans dans la Ghouta orientale, ni à l’Est d’Alep, ni dans la vieille ville de Homs, ni à Raqqa, ni dans d’autres villes syriennes. »
8. Bachar al-Jaafari, CS de l’ONU,
16 mars 2018
Voici quelques exemples de “guerres humanitaires” menées par la coalition occidentalo-golfico-sioniste, et destinées à protéger les peuples qui s’en souviendront jusque dans leur histoire personnelle, familiale et nationale et que le Dr Jaafari rappelle à la mémoire courte de la pègre qui fait ses sales coups et aussitôt les oublie :
« Les pays occidentaux ont exploité le terrorisme pour saper l’Irak, la Libye, le Yémen et, maintenant, leur investissement dans le terrorisme ayant échoué en Syrie, il semble que si les États souteneurs du terrorisme pouvaient choisir entre leurs monstres terroristes et l’État syrien, ils choisiraient les monstres ! »
9. Bachar al-Jaafari, CS de l’ONU,
16 mars 2018
Petit rappel du délégué permanent de la Syrie auprès de l’ONU, le Dr Bachar al-Jaafari, au Conseil de sécurité :
« Pour finir, Monsieur le Président,
Le gouvernement de mon pays réaffirme sa ferme position quant à la solution politique de la crise en Syrie, une solution fondée sur le dialogue entre Syriens, sous direction syrienne, sans ingérence étrangère et sans conditions préalables.
J’ai passé des centaines d’heures à négocier avec M. de Mistura autour de ces termes importants, retenus dans le texte de votre résolution 2254 (2015). Ici, je rappelle que le succès du processus politique et l’amélioration concrète de la situation humanitaire dépendront principalement de l’engagement ferme des acteurs internationaux et régionaux à combattre le terrorisme en Syrie, loin de toute politisation.
Merci Monsieur le Président. » [Idem.]
10 – Bachar al-Jaafari, CS de l’ONU,
16 mars 2018
Il faut vraiment le dire : les États de la coalition occidentalo-golfico-sioniste sont déjà bien incapables de se gérer eux-mêmes… Et quand ils prétendent gérer les affaires intérieures des autres États, ce n’est que pour les détruire et pour gravement envenimer les relations internationales.
Suite : IV. 114 – À quoi joue Recep Tayyip Erdogăn ?
Françoise Petitdemange
22 mars 2018
Une réflexion sur “IV. 113 – Lâcheté, mensonge, violence de la pègre occidentalo-golfico-sioniste contre les peuples”