Wahda, Houriya, Ishtirakiya
Unité, Liberté, Socialisme
IV. 7 – Conférence internationale
des Ennemis du peuple syrien
La Turquie, la France, le Qatar, et puis… la Tunisie.
Gammarth, accrochée au flanc d’une colline, est devenue, avec ses villas de luxe, la cité touristique pour bourgeois aisés, avec, au sud, la protection d’une forêt dense, à l’ouest, le charme d’un lac, au nord et à l’est, le Golfe de Tunis et ses plages.
Pendant que la guerre civile – lancée en Syrie par quelques États occidentaux, toujours les mêmes : États-Unis, France, Canada, soutenus par les monarchies du Golfe : Qatar, Arabie saoudite et par le CNS (Conseil national syrien) dont la porte-parole était alors Basma Kodmani, appuyés par la Turquie, l’UE (Union Européenne), l’ONU (Organisation des Nations Unies), l’OTAN (Organisation du Traité de l’Atlantique Nord), la LA (Ligue Arabe), tous pays et toutes organisations au service de l’État sioniste pour se débarrasser du président élu, Bachar El Assad, et, au-delà du président, pour imposer d’autres structures politiques et économiques dans cet État arabe – commençait à détruire le pays natal que les exilé(e)s doré(e)s s’efforçaient de déstabiliser en intervenant, ici et là, dans les médias-menteurs, et à faire des mort(e)s, des blessé(e)s, des handicapé(e)s à vie sur le sol syrien, un autre exilé, tunisien celui-là, revenu au pays, Moncef Marzouki, se faisait l’hôte de marque de toute la bonne société du moment en villégiature à Gammarth… Moncef Marzouki, l’homme du Strasbourg-Paris-Tunis, droit de l’hommiste “comme il faut”, avait été poussé, en 2011, par les médias-amis de Nicolas Sarkozy vers le fauteuil de président de la République de Tunisie (13 décembre 2011-31 décembre 2014). De même que l’exilé libyen, serviteur de la CIA, Mohammed Mogarief, ne sera chef de l’État de Libye que 9 mois, du 9 août 2012 au 28 mai 2013, l’exilé tunisien, serviteur de l’ex-colonisateur, Moncef Marzouki, n’ira pas au-delà de 2014… Et cependant… leur hargne à agripper le pouvoir aura fait de nombreux morts dans leurs pays d’origine.
Pour l’heure, le 24 février 2012, le président fantoche Moncef Marzouki accueillait une Conférence internationale des amis du peuple syrien, plus souvent nommée Conférence internationale des amis de la Syrie, car il est aisé d’imaginer qu’il n’y avait guère de personnes appartenant au peuple syrien dans cette manifestation féodalo-bourgeoise qui rassemblait quelque 60 pays et les organisations cité(e)s ci-dessus. Cette Conférence, présentée comme une « rencontre diplomatique », avait pour objectif avancé de mettre fin à la guerre civile syrienne que ces pays et organisations avaient déclenchée pour renverser le président élu Bachar El Assad. Quant à la Russie et à la Chine, elles devaient toutes deux décliner l’invitation dans ce paradis de va-t-en guerre planqué(e)s.
Lors de cette première Conférence, le 24 février 2012, s’était créé le Groupe des Amis de la Syrie. D’autres réunions suivraient : à Istanbul (Turquie), le 1er avril, où plus de 70 États seraient représentés ; à Paris (France), le 6 juillet, où se déplaceraient des représentant(e)s de quelque 100 États ; à New York (États-Unis) le 28 septembre ; à Marrakech (Maroc) le 12 décembre où se trouveraient représentés 114 États, à Amman (Jordanie) le 22 mai 2013 et à Doha (Qatar) le 22 juin, où il n’y aurait plus, lors de ces deux dernières Conférences, que 11 États représentés…
Très actif, ce Groupe devait, outre les Conférences internationales (animées par la pensée coloniale occidentale), multiplier les “Réunions de travail” à Paris (France) en avril, à Washington (États-Unis) en juin, à Abou Dhabi (Émirats Arabes Unis) en juillet, à La Haye (Pays-Bas) en septembre, à Tokyo (Japon) en novembre… pour étudier les sanctions à prendre contre le président de la République Arabe Syrienne, son gouvernement légal et, donc, contre le peuple syrien lui-même qui vote si mal… mais aussi pour ouvrir la Syrie à tous les vents capitalistiques.
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Suite : IV. 8 – Faire passer, de gré ou de force, les pays arabo-musulmans d’une économie dirigée à une économie libérale
Françoise Petitdemange
6 janvier 2017