mensonge, fuite, malhonnêteté…
III 37. Cojean et son journalisme de caniveau
(Le récit de “Soraya” a commencé avec son départ – volontaire et contre l’avis de sa mère – du salon de coiffure où celle-ci était occupée à travailler, départ que “Soraya” a transformé en enlèvement dans une « voiture du protocole » pour l’emmener à « Bab al-Azizia » prétendument devenue une maison de passe où elle aurait été séquestrée pendant trois ans.)
« Peut-être, après tout, y avait-il un après Bab al-Azizia. Mais l’annonce de ma fuite avait fait l’effet d’une bombe dans la maison Kadhafi. (Heu… « dans la maison Kadhafi » ou dans la maison familiale de “Soraya” ? ) Amal G. avait emmené Inas voir ma mère, laquelle m’a aussitôt appelée : « Je suis anéantie, Soraya. Tu m’as menti depuis deux mois ! Comment est-ce possible ? Tu es en ville, tu fumes, tu pars avec un homme. Qu’es-tu devenue petite Soraya ? Une traînée ! Une putain ! Plutôt te savoir morte que t’imaginer dans une vie de débauche. Oh, comme tu me déçois ! » (En vérité, la mère découvre que sa fille lui ment « depuis deux mois », qu’elle est « en ville », qu’elle « fume », et qu’elle est partie « avec un homme », « Hicham » ?… La vie de débauche de “Soraya” ne daterait donc pas de l’année de ses 15 ans, mais de celle de ses 18 ans ; elle ne serait donc pas localisée à Bab al-Azizia mais ailleurs, et, peut-être, dans le « petit bungalow de vacances », où Hicham l’a emmenée ; elle ne serait pas liée à Muammar Gaddhafi, comme “Soraya” n’a cessé de le dire, mais à un homme qu’elle ne connaît pas et avec lequel elle a fui : « Hicham » ou un autre…)
(Dans ce torchon de papier, il ne s’agit de rien d’autre que de la fugue d’une adolescente qui a disparu de la maison pendant deux mois et qui revient…)
« La confiance, je le voyais, était rompue. Maman me dévisageait d’un air dur, comme si mon visage était devenu l’aveu de mes turpitudes. » (Quant au père qui n’est apparu, jusqu’ici, que pour être présenté comme un “raté”…) Mon père m’a accueillie avec plus de tendresse. Il me regardait avec attention sans paraître tout à fait me reconnaître. […]. Mais il devait jouer son rôle de père et, très vite, a exigé des comptes. Qui était cet Hicham ? »
Françoise Petitdemange