1. Clinton, bon débarras !
Les Clinton, après la défaite
Celle que les États-Unien(ne)s viennent de congédier, le 9 novembre 2016, sur le palier de la Maison-Blanche, Hillary Clinton, a, derrière elle, un passé politique et humain plus que glauque…
Sénatrice démocrate, de 2001 à 2009, pour l’État de New York, au Congrès des États-Unis, Hillary Clinton s’était prononcée, par son vote, en faveur de la guerre en Afghanistan (octobre 2001-décembre 2014) qui a laissé le pays encore plus déstabilisé qu’il ne l’était auparavant : cette guerre de treize années, qui a coûté plus de 750 milliards de dollars, et au terme de laquelle les États-Unis, n’ayant rien fait d’autre que des dizaines de milliers de morts dans la population civile, ont décidé, le 31 décembre 2014, de se retirer officiellement du pays en laissant l’armée nationale afghane au milieu du désastre. “Se retirer” n’est pas tout à fait exact… car ils y sont encore présents en cette année 2016.
Afghanistan
La guerre Irak–Koweït ou 2ème guerre du Golfe (1990-1991), serait suivie du honteux embargo « Pétrole contre nourriture » (1991-2003), immense chantage, décidé par l’ONU, qui fera la fortune d’affairistes, de sociétés écran (les offshore), et de plus de 2.000 entreprises occidentales, et qui fera, rien qu’à lui tout seul, plus de 1,5 million de mort(e)s dont une majorité d’enfants. Durant cette époque, Bill Clinton était devenu président des États-Unis (janvier 1993-janvier 2001). C’est au cours de cette guerre que l’ONU a imposé à Saddam Hussein de renoncer aux armes de destruction massive, ce qui n’a pas empêché les États-Unis d’utiliser des munitions incluant de l’uranium appauvri.
Douze ans plus tard, l’Irak se trouvait de nouveau dans une guerre, face aux États-Unis et à la Grande-Bretagne (mars-mai 2003), votée par la sénatrice Hillary Clinton. L’arrestation du président de la République d’Irak, Saddam Hussein, le 14 décembre 2003, sera suivie, trois ans plus tard, d’un procès bâclé, où tous les coups auront été permis (menaces de mort sur ses avocats, démission d’un procureur et de plusieurs avocats, coupure de micro pour stopper la parole du prévenu, audience à huis clos… : toutes mesures très démocratiques, inspirées par la Fédération Internationale des Droits de l’Homme), et qui devait s’achever par la pendaison du chef de l’État irakien, en 2006. Pourquoi ce micro coupé ? Il s’agissait d’empêcher Saddam Hussein d’invoquer la défense de son pays face aux envahisseurs armés anglo-saxons. La guerre se poursuit en Irak et dans toute la région, en cette année 2016.
Irak
Françoise Petitdemange
9-10 novembre 2016
Suite : 2. Ha ! Ha ! Ha! « Ils ont voté, ils l’ont eue, elle a chu »