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La perfide Albion
contre la flotte franco-espagnole
Pendant ces trois premières décennies du XIXème siècle, la dégradation des relations entre le royaume de France et la régence d’Alger n’avait cessé. De Bonaparte à Napoléon Ier…
Chacun(e) sait que Napoléon Ier (1804-1815) voyait les choses en grand : ayant projeté de hisser la France au premier rang des pays dominateurs, il s’agissait de disputer au Royaume-Uni ses colonies et de prendre le contrôle de la Manche pour envahir l’Angleterre. Une guerre navale eut lieu, à partir du 30 mars 1805, qui couvrait la Méditerranée, l’Océan Atlantique et la Manche, du nord de l’Afrique aux Îles des Antilles, jusqu’au cap Finisterre, et s’acheva, le 21 octobre 1805, avec la bataille de Trafalgar.
Cet après-midi du 21, au large, au sud-est du Cap Trafalgar, et à quelques brasses du détroit de Gibraltar, non loin de Cadix qui fut la plaque tournante, en Europe, du commerce triangulaire, une bataille militaire allait opposer les flottes de la France de Napoléon Ier et de l’Espagne du roi Charles IV à celle du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du roi George III, pour le contrôle du détroit et du nord de l’Afrique. Qui tient le nord tient l’Afrique…
Le coup de Trafalgar (21 octobre 1805)
Si le vice-amiral commandant la flotte britannique, Horatio Nelson, y a laissé la peau le jour même de la bataille, le 21 octobre 1805, du côté franco-espagnol, malgré une supériorité numérique, sur l’adversaire, des vaisseaux et autres frégates et goélettes et surtout des hommes, ce sont les deux tiers des bâtiments qui ont été détruits ; quant aux hommes… Cette victoire de la perfide Albion, au sud de l’Espagne, signera, une nouvelle fois, la domination britannique sur les océans et les mers pour un siècle encore, jusqu’à la guerre impérialiste de 1914-1918.
Françoise Petitdemange
31 octobre 2016
Légende de l’Image à la Une :
La Bataille de Trafalgar, 21 october 1805, Nicholas Pocock (1740-1821),
National Maritime Museum, Greenwich, Londres, Angleterre
Suite : 6. Après l’Empire de Napoléon Ier (1804-1815), le retour des rois