Il y a onze ans de cela… Mais je n’ai pas la mémoire courte…

2011-Les chefs criminels des États
qui voudraient dominer le monde
Au tout début de l’année 2011, des groupes de soldats étrangers, dont des Danois et des Britanniques, qui avaient été débarqués illégalement par la mer, se trouvaient déjà sur le sol libyen… À la mi-février, les médias ne cessaient de parler de « manifestants anti-kadafhistes », de « contestaires du régime ». En fait de « manifestants », il s’agissait de groupes d’Al-Qaïda, parmi lesquels des combattants venus d’Irak et d’Afghanistan, qui répandaient la terreur à Benghazi, à Al Beïda, et ailleurs, en tirant sur la population, attaquaient les casernes de l’armée du peuple et les postes de la police du peuple, tuant des militaires et des policiers, incendiaient des bâtiments officiels dont la Maison du Peuple à Tripoli…
Selon les chefs des États occidentaux, la Libye n’avait pas le droit de se défendre contre ces attaques de groupes armés…
Le 27 février 2011, un CNT (Conseil National de Transition), avait été bricolé par un Français, qui venait d’Israël et qui s’était infiltré en Libye, Bernard-Henri Lévy. Le 10 mars, le président Sarkozy devait recevoir à Paris, sur le conseil de son devenu ami, Bernard-Henri Lévy, les représentants du Conseil National de Transition : il sera le premier chef d’État à reconnaître ce Conseil. Il s’agit, ni plus ni moins, que d’un coup d’État fomenté par des pays étrangers contre la Libye.
Le 12 avril 2011, le président du CNT (Conseil National de Transition), le Libyen Moustapha Abdel Jalil, qui jalousait la place de Muammar Gaddhafi (sans se rendre compte qu’il y a le cours de l’histoire et que… n’est pas Guide révolutionnaire qui veut), déclarait :
« Nous ne demandons pas que l’on fasse la guerre en notre lieu et place. Nous ne demandons pas à des soldats étrangers de venir contenir l’ennemi. »
[Le Monde, article Le président du Conseil national de transition Moustafa Abdeljalil, appelle la communauté internationale à continuer à venir en aide au peuple libyen, 12 avril 2011.]
En fait d’« l’ennemi », Muammar Gaddhafi, dont parlait Moustafa Abdel Jalil, était un enfant du pays qui avait effectué la Révolution avec un groupes d’hommes, dans la nuit du 31 août au 1er Septembre 1969 (dans la nuit pour qu’il n’y ait pas de morts parmi la population au cas où…). Cette Révolution, faite sans effusion de sang, avait été, dès le lendemain de son annonce à la radio, approuvée par la population elle-même : hommes et femmes. Depuis cette époque, Muammar Gaddhafi, considéré comme le « Guide révolutionnaire », vouait sa vie au peuple libyen auquel il appartenait, au développement de son pays et de toute l’Afrique !
Le président-marionnette du Conseil de transition fantoche, Moustafa Abdel Jalil, s’impatientait, tout comme Volodymyr Zelinsky en Ukraine, aujourd’hui. Voici ce qu’il clamait pour obliger les chefs d’États occidentaux à intervenir :
« La communauté internationale, sauf à se déjuger, doit continuer à nous venir en aide, pas seulement grâce aux avions mais sous forme aussi d’équipements et d’armements. » [Idem.]
Les groupes d’Al-Qaïda seront armés jusqu’aux dents par les pays occidentaux qui, depuis longtemps, ne poursuivaient qu’un seul but : détruire l’État des masses pour imposer un État bourgeois, remplacer la démocratie directe par une démocratie de copains-coquins comme il y en a dans la plupart des pays dits civilisés, dits libres, dits démocratiques où les peuples n’ont que le droit de voter et de se taire.
Onze ans après les grandes déclarations, où se cache le félon Abdel Jalil qui n’a répondu, devant aucun tribunal, de ses mensonges, de ses élucubrations, et de ses crimes ?
Onze ans après le bain de sang et le chaos, dans lequel les mensonges médiatiques et les chefs d’États français, britannique, états-unien ont plongé le peuple libyen et la Libye, aucun de ces chefs n’a rendu des comptes à la population mondiale. Trop lâches, ils ne répondront sans doute jamais de leurs actes criminels.
Onze ans après cette guerre occidentale, la Libye est dans un chaos indescriptible et le peuple libyen vit dans une dictature.
Quant à la FIDH, l’ONU, l’OTAN, etc., les président(e)s de ces organisations devraient rendre des comptes pour leurs déclarations, leurs affirmations sans preuve… Ou alors, ces organisations néfastes pour la paix des peuples doivent être supprimées et remplacées par des organisations populaires démocratiques… délocalisées. Tant que le siège de l’ONU sera à New York, elle ne sera pas libre.

L’Otan, outil des États-Unis d’Amérique du Nord
pour dominer tous les pays et tous les peuples du monde
En cette année 2022, que se passe-t-il ?
Le 23 mars, le président de l’Ukraine, Volodymyr Zelinsky s’adressait, par visioconférence, au parlement français : aux député(e)s et aux sénateur(rice)s, allant jusqu’à dire ce qu’ils devaient faire contre la Russie…
« Nous avons besoin d’aide, d’encore plus d’aide, plus de soutien, pour que la liberté ne perde pas. Elle doit être bien armée : les chars, les armes anti-chars, les avions de combat, la défense aérienne. Vous pouvez nous aider. Nous en avons besoin. Vous pouvez pour que la liberté ne perde pas. Le monde doit la soutenir avec des sanctions contre l’agresseur. Chaque semaine, un nouveau paquet de sanctions. »
[Figaro international, Armes, sanctions, Europe : ce qu’il faut retenir de l’intervention de Zelensky devant le Parlement français, 23 mars 2022. Vidéo, Les entreprises françaises doivent quitter le marché russe, 23 mars 2022.]
Peu lui importe que les « sanctions » retombent sur les peuples européens, lui qui a, en quelques années, amassé une belle petite fortune…
Le général Jens Stoltenberg, secrétaire général de l’OTAN, déclarait le 7 ou le 8 avril :
« Bien entendu, nous avons besoin de différents types d’armement. Je demanderai qu’on leur fournisse différentes armes et nous verrons quels impacts ont ces armes sur le champ de bataille au quotidien. En effet, l’Ukraine a été en mesure d’infliger de lourds revers aux forces d’invasion russes. » [CGTN en français, Conflit Russie-Ukraine : Moscou annonce la poursuite de ses attaques contre les installations militaires ukrainiennes, 8 avril 2022.]
Eh bien oui, peu importe que les armes tuent ! Ce que Jens Stoltenberg veut connaître, c’est le degré d’efficacité des armes vendues à l’Ukraine… Et il n’y a rien de mieux, pour mesurer cette efficacité, qu’une “bonne guerre” dans n’importe quel pays, sauf aux États-Unis d’Amérique du Nord, bien sûr…
Les États-Unis d’Amérique du Nord, en manipulant le jeune Volodymyr Zelinsky, avant même l’opération russe en Ukraine, et en continuant à fournir des armements lourds et des troupes spéciales à l’Ukraine, voudraient-ils, pour redresser leur économie et pour établir, une fois pour toutes, leur domination sur le monde, pousser l’Europe dans une guerre contre la Russie ? Voudraient-ils mettre l’Europe et la Russie à feu et à sang et les rendre exsangues ? Comme ils ont rendu l’Irak et la Libye exsangues ? Sans dire les destructions en Syrie, en Afghanistan, et ailleurs…
Derrière la Russie, n’oublions pas : il y a la Chine qui gêne beaucoup les États-Unis d’Amérique du Nord…
Dame de Pique
10 avril 2022