Apparue pour la première fois dans les Annonces des Hautes-Vosges le 11 avril 1976, La Chronique de Michel J. Cuny devait prendre de plus en plus d’ampleur, c’est-à-dire que, de semaine en semaine, les articles que nous adressions à son directeur, René Fleurent, gagnaient en volume… Qu’ils aient toujours été acceptés, et dans un format grandissant, était pour nous la preuve de ce que notre activité d’écriture ne choquait pas autant que nous aurions tout de même pu le craindre…
Ouvrons le journal lui-même : les noms des diverses localités concernées par telle ou telle information particulière apparaissent en plus gros caractères. Ainsi, dès le dimanche 25 avril, trouve-t-on un petit encart sous le panneau : Saulcy-sur-Meurthe. Nous n’y étions pour rien, Françoise Petitdemange et moi. D’où une joie certaine… Voici ce que nous avions pu y lire :
Le dimanche 9 mai, toujours sous le même panneau, mais, cette fois, Françoise Petitdemange et moi y avions mis la main :
Si la ville de Saint-Dié (Vosges), dans laquelle nous avions élu domicile, comptait environ 25.000 habitants, Saulcy-sur-Meurthe (à 7 kilomètres de distance) ne devait certainement pas en abriter plus de 1800…
Dans notre chambre mansardée de la rue des Trois Villes (au numéro 36), sans doute devions-nous un peu trembler… A la date du dimanche suivant (16 mai… pour le 14), le même message revenait… Qu’on ne s’inquiète pas : il faut distinguer la date officielle (le dimanche) et la date de distribution de l’hebdomadaire (le jeudi, ou le vendredi au plus tard… les bals du samedi soir auraient beaucoup perdu à ne pas être annoncés en temps et en heure…)
On trouvait aussi ce petit article chez l’un des « concurrents » régionaux (Liberté de l’Est ou Est Républicain)…
Parents compris, ce soir-là, nous n’étions pas une dizaine…
Le dimanche 23 mai 1976, grand événement dont nous savions qu’il allait inaugurer toute une vie d’écriture : Françoise Petitdemange publiait son premier article dans les Annonces des Hautes-Vosges. Le voici…
Entre le 11 avril et le 23 mai 1976, nous avions complètement changé de dimension à nos propres yeux qui étaient sans doute aveugles à toutes sortes de dangers… Il ne nous restait plus qu’à aller de l’avant. Ce que nous continuons de faire plus de quarante années après… avec toujours le même aveuglement sans doute.
Michel J. Cuny
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Mai-Juin 1976 : Michel J. Cuny et Françoise Petitdemange à l’assaut du silence
Une réflexion sur “Main dans la main, sur les chemins de la vie…”