Sur le numéro des Annonces des Hautes-Vosges daté du 30 mai 1976, mais avec effet rétroactif sur les jours immédiatement précédents, cet encart apparaissait dans l’emplacement réservé à la localité concernée qui était également celle où l’hebdomadaire était imprimé sur les machines de son directeur de publication, René Fleurent :
Le record de moins de dix personnes établi deux semaines plus tôt à Saulcy-sur-Meurthe ne serait pas battu… Voici encore Corcieux (4 juin 1976) et Bruyères (10 juin 1976)… Aurions-nous même pu entamer une partie de belote ?… Pas si sûr.
Et encore Anould (11 juin 1976)…
Et puis soudainement ceci, qui nous a tellement fait chaud au coeur…
Rien que pour donner un ordre de grandeur, j’indiquerai ici le nombre actuel d’habitants de chacune des localités concernées, tour à tour, par nos conférences :
– Saulcy-sur-Meurthe : 2100
– Fraize : 3000
– Corcieux : 1600
– Bruyères : 3400
– Anould : 3400.
Le dimanche 4 juillet 1976, voici ce qui paraissait dans les Annonces des Hautes-Vosges :
Quarante-deux ans plus tard, nous croyons avoir gardé le souvenir d’une dizaine de lettres, et puis de quatre ou cinq visites à notre domicile déodatien qui était désormais connu. Et surtout… rien de négatif. C’est alors que nous avons commencé à espérer. A espérer que le désastre ne se produirait pas.
Eh bien voilà, c’est fait : le désespoir y est… Et, pour celles et ceux qui connaissent bien les chiffres de l’économie française et les endroits où cela frappe et frappera longtemps encore, il est très clair qu’il va y avoir du sport, et du très triste.
Michel J. Cuny
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Michel J. Cuny : la littérature peut-elle comporter un certain sérieux ?
Une réflexion sur “Mai-Juin 1976 : Michel J. Cuny – Françoise Petitdemange à l’assaut du silence”