IV. 132 – 1948-2018. Les victimes de l’holocauste au peuple palestinien : « Pousse-toi de là que l’on s’y mette »

IV. 132 – 1948-2018. Les victimes de l’holocauste
au peuple palestinien :
« Pousse-toi de là que l’on s’y mette »

Le 14 mai 2018 est le jour où les Israéliens vont commémorer les 70 ans d’existence de l’État juif. Le 14 mai 1948 restera, dans l’histoire de l’humanité, le jour de la honte internationale à l’égard d’un peuple qui fut spolié dans ses droits humains, géographiques, politiques, économiques. Plus de 750.000 Palestiniens ont été chassés, ce jour-là, de leurs maisons, de leurs terres, à coups de bull-dozers, à coups de fusils.

En 70 années, plus de 5 millions de Palestinien(ne)s ont été chassé(e)s de leur pays. Le peuple palestinien est martyrisé, assassiné, génocidé à petits feux : des générations de Palestinien(ne)s ont été et sont encore touché(e)s, jour après jour, nuit après nuit, par cette politique d’occupation, de colonisation qui utilise les menaces de mort et la violence la plus brutale, celle des armes. L’armée israélienne est l’une des plus puissantes du monde, prête à soumettre quelque pays que ce soit qui résiste à sa politique de domination de la finance sur le monde.

Les guerres, menées par les forces armées de l’État juif contre le peuple palestinien, font de nombreux morts et blessés. Du début juillet à la fin août 2014, ces forces ont tué près de 2.200 Palestiniens(nes), et blessé plus de 11.100 personnes.

Depuis le 30 mars de cette année 2018, les Palestiniens manifestent, par dizaines de milliers, à la frontière israélienne qui bloque la “réserve” de Gaza : c’est la « Grande Marche du Retour » qui devrait se poursuivre jusqu’à la mi-mai (date de commémoration de l’État juif). Les forces armées israéliennes répriment durement ces manifestations palestiniennes : elles ont déjà tué plusieurs dizaines de Palestiniens sans arme dont des enfants et blessé plus de 4.000 personnes.

Le Bulgare, Nikolaï Mladenov,
envoyé de l’ONU au Moyen-Orient

Le jeudi 26 avril 2018, l’envoyé de l’ONU (Organisation des Nations Unies) au Moyen-Orient, le Bulgare, Nikolaï Mladenov, est intervenu dans le cadre du Conseil de sécurité.

« Gaza se délite alors que nous parlons, sous la pression d’une combinaison explosive de facteurs humanitaires, sécuritaires et politiques négatifs. »

« Si un autre conflit entre le Hamas et Israël éclatait, cela aurait des conséquences dévastatrices pour les Palestiniens de Gaza. Cela pourrait compromettre la relative stabilité de la Cisjordanie et avoir des répercussions sur Israël et la région. »

« Alors que ces manifestations se poursuivent, les tensions et les risques d’incidents graves et de nouvelles victimes augmenteront. Israël doit calibrer son recours à la force et minimiser l’utilisation du tir réel. La force létale ne devrait être utilisée qu’en dernier recours. »

« Le Hamas et les dirigeants des manifestations doivent éloigner les manifestants de la barrière de Gaza et empêcher toute action violente et toute provocation. »

[ONU Info, Gaza est une poudrière, prévient l’envoyé de l’ONU au Moyen-Orient, 26 avril 2018.]
https://news.un.org/fr/story/2018/04/1012292

Nul doute que l’État juif cherche à liquider la Bande de Gaza… Depuis l’occupation, la colonisation israélienne rampante, les Autorités palestiniennes rencontrent des difficultés accrues pour gérer, sur tous les plans dont celui économique n’est pas le moindre, ce qu’il reste de territoire palestinien.

En mars 2017, l’Autorité palestinienne a éprouvé de sérieux problèmes financiers : des milliers d’employés du secteur public ont vu leurs salaires réduits de 30 %. En mars de cette année, elle a dû suspendre le versement des salaires : ce sont 20.000 fonctionnaires qui se trouvent dans l’attente de leurs moyens de subsistance, dans la Bande de Gaza.

Nikolaï Mladenov indique les conséquences de ces mesures sur les institutions palestiniennes :
« L’impact de cette décision est dévastateur. »

« Le service public déjà défaillant de Gaza va se diriger encore plus vers un effondrement total. Les hôpitaux et les cliniques, les écoles, les intallations de traitement de l’eau et des eaux usées, la collecte des déchets, le transport et d’autres services essentiels seront sérieusement affectés. »

« Nous devons imméditament faire face à la crise humanitaire qui se déroule. »

« Israël doit assouplir les restrictions de mouvement et d’accès à Gaza pour permettre à l’économie de se rétablir, en tenant dûment compte de ses préoccupations légitimes en matière de sécurité. Dans ce contexte, je me félicite de la décision d’augmenter la zone de pêcherie de six à neuf milles marins et je demande instamment que la zone soit étendue plus loin et de façon permanente. »
[Idem.]

Mais est-il possible de demander quoi que ce fût à une population sûre d’avoir raison de martyriser le peuple palestinien ?

Gaza est « une poudrière ». Certes ! Mais Israël est un arsenal d’ADM (Armes de Destruction Massive)…

Nikolaï Mladenov
« Malgré les développements tragiques dans le reste de la région, nous devons faire tout notre possible pour empêcher une nouvelle guerre à Gaza. Il est impératif que la communauté internationale et le Conseil de sécurité soutiennent les efforts de l’ONU et des principales parties prenantes pour relever les défis sécuritaires, humanitaires et politiques. »

« Les événements tragiques survenus à Gaza ont renforcé les risques croissants d’implosion et d’explosion, avec des conséquences potentiellement graves ailleurs dans la région. »
[Idem.]

La politique du « Pousse-toi de là que l’on s’y mette »
Et en 2018, alors ?

Mais est-il possible pour les 193 États membres de l’ONU de compter sur cette Organisation ? Intransigeante avec les pays qui subissent les guerres, elle est terriblement laxiste avec ceux qui envoient les bombes sur les peuples et, très soumise à l’État juif.

Depuis la fin du XIXème et le début du XXème siècles, les Israéliens ne cessent de pratiquer la politique du « Pousse-toi de là que je m’y mette » à l’égard du peuple palestinien. Lui qui se dit le « peuple élu » manque d’esprit et de cœur : il en est ainsi de tous ceux et toutes celles qui ne pensent qu’au veau d’or.

Suite : IV. 133 – Syrie… Une libération qui se poursuit

Françoise Petitdemange
9 mai 2018


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