La Russie va-t-elle devoir partager le sort de l’Afrique et du monde arabo-musulman ?

Voici le « lieu géométrique » des prochaines guerres vers lesquelles vont tendre les présidents de la république française, quels qu’ils soient : la Russie, l’Afrique et le monde arabo-musulman… avec, en bout de course, la Chine. Excitant, n’est-ce pas ?

contrainte

C’est dit dans ce qui précède : les « rentes », cela se défend les armes à la main. Il importe donc d’obtenir une place assurée dans les échanges de produits manufacturés. L’agressivité des autres trouvera à s’y amortir.

Si donc nous reprenons les indications fournies par Olga Garanina en ce qui concerne l’évolution des ventes de biens manufacturés que la Russie réalise selon les pays, nous constatons aussitôt qu’il est essentiel pour elle de ne pas perdre le contact avec la CEI. Ou bien, il lui faudra se replier sur la rente de ses ressources naturelles, et s’armer aussitôt de beaucoup de courage…

Mais la CEI elle-même, de quoi est-elle faite du point de vue économique ?

C’est ce que nous apprend Olga Garanina, après nous avoir rappelé que :
« La CEI est la seule grande zone régionale vers laquelle la Russie arrive à accroître ses exportations manufacturières, et, plus important, à faire progresser son excédant commercial dans le commerce manufacturier. Ainsi, entre 1998 et 2006, les exportations russes de machines et équipements vers la CEI ont augmenté de 2 ou 3 fois, voire plus, selon le groupe de produits. Ceci indiquerait la re-création du bloc commercial centré sur la Russie. » (page 176)

Selon Olga Garanina, pris dans le cadre de la CEI :
« Le commerce régional russe quant à lui est fortement concentré sur la Biélorussie, l’Ukraine et le Kazakhstan qui assurent à eux seuls environ 90 % des échanges russes intrazone. » (page 177)

Or, si le Kazakhstan arrive en quatorzième position :
« En 2006, l’Ukraine et la Biélorussie se situent parmi les dix principaux partenaires commerciaux de la Russie, en assurant 5,5 et 4,5 % de ses échanges respectivement selon les statistiques douanières. » (page 177)

Le tableau de la page 92 précisait d’ailleurs le cinquième rang de l’Ukraine et le sixième de la Biélorussie, à la suite, dans l’ordre décroissant, de l’Allemagne, les Pays-Bas, l’Italie, la Chine.

S’il s’agit donc de reconduire la Russie sur le chemin du confinement aux ressources naturelles, on voit qu’il faut la couper, d’abord et avant tout, de l’Ukraine

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Michel J. Cuny


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