Le torchon de papier
*
III 32. « Leila Trabelsi », « Cécilia Sarkozy », « Tony Blair »…
rhabillé(e)s, façon Cojean…
« Les jours passaient, les saisons, les fêtes nationales et religieuses, les ramadans. Je perdais peu à peu la notion du temps. Le jour, la nuit, l’éclairage était le même dans le sous-sol. Et ma vie se limitait à cet étroit périmètre, dépendante des désirs et humeurs du Colonel. Quand nous en parlions entre nous, nous ne lui donnions ni nom ni titre. « Il », « Lui », suffisaient amplement. Notre vie gravitait autour de la sienne. Il ne pouvait y avoir de confusion. » (P.90) (Les parents de “Soraya”, dans tout ça ? Sa mère qui détestait « Kadhafi » et qui aurait eu toutes les bonnes raisons, à partir du rapt de sa fille, de clamer les turpitudes du Guide, et qui n’en a rien fait… Son père, l’employé du BPLE (Bureau Populaire des Liaisons Extérieures), qui n’a demandé aucun compte au Guide ou à son entourage… Il-elle regardent les années passer, sans plus se préoccuper de la disparition de leur fille qui ne dure pas quelques heures mais… des années ?)
« Je ne savais rien de la marche du pays ni des tremblements du monde. Parfois, une rumeur me signalait un sommet de dirigeants africains, ou la visite d’un chef d’État important. La plupart des rencontres avaient alors lieu sous la tente officielle où « Il » se rendait en minivoiture de golf. Avant les interviews et entretiens importants comme avant toute intervention publique, il fumait du hachich ou prenait de la cocaïne. Il était presque toujours sous substance. Des fêtes et des cocktails étaient souvent organisés dans les salons de la maison. S’y pressaient les dignitaires du régime et de multiples délégations étrangères. (Ah ! la « rumeur »… A.C. n’a jamais dû lire ni écouter les discours et autres interventions du Guide révolutionnaire. Comment peut-elle penser que ceux et celles qui ont accédé aux discours du Guide vont croire à ses inepties de journaliste à l’esprit partial jusqu’à la perversité…) Nous repérions d’emblée les femmes car bien sûr, c’est ce qui l’intéressait, la mission de Mabrouka étant de les attirer dans sa chambre. (A.C. ne sait plus où donner du fantasme… Elle en oublie une partie… puisque, précédemment elle a écrit : « Le Guide, nu, sodomisait le garçon appelé Ali, tandis que Houssam dansait, grimé en femme, au son de la même chanson langoureuse. » (P.67).) Des étudiantes, des artistes, des journalistes, des mannequins, des filles ou femmes de notables, de militaires, de chefs d’État. Plus les pères ou maris étaient prestigieux, plus leurs cadeaux devaient être somptueux. Une petite pièce attenante à son bureau servait de caverne d’Ali Baba où Mabrouka entreposait les présents. J’y ai vu des Samsonite pleines de liasses de dollars et d’euros, des coffrets de bijoux, des parures d’or généralement offertes pour les mariages, des colliers de diamants. (Après la publicité pour une marque de whisky, une autre publicité pour une marque de valises… Ces marques seraient-elles parties prenantes dans l’édition du torchon ? Mme Cojean reprend, à dessein, l’histoire d’Ali Baba dans le conte des Mille et Une Nuits, sauf qu’ici, les « Femmes en armes », dont Mabrouka, représentent les voleurs… au service du plus grand des voleurs, Muammar Gaddhafi, bien sûr… Mme Cojean ignore que la construction de la GRA (Grande Rivière Artificielle) a duré quelque trois décennies et a coûté une fortune, et que le peuple libyen, lors des CPB (Congrès Populaires de Base), du CGP annuel (Congrès Général du Peuple), avait plus qu’un droit de regard sur l’utilisation de l’argent provenant notamment des hydrocarbures. Mme Cojean est à l’extérieur de la caverne, en plein dans l’imaginaire.) La plupart des femmes devaient subir la prise de sang. Elle était faite discrètement par les Ukrainiennes, dans un petit salon aux sièges rouges, situé en face du bureau des gardes. Sans doute les femmes de chefs d’État y échappaient-elles, je ne sais pas. (« je ne sais pas »… elle en sait des choses, cette “Soraya” ! S’il y avait un semblant de vérité et de réalité dans ce récit, nécessairement – bien avant la mort de Muammar Gaddhafi – les chefs des États capitalistes et les opposants à la GJALPS (Grande Jamahiriya Arabe Libyenne Populaire Socialiste) se seraient emparés de toutes ces histoires, car ils auraient trouvé, là, matière à traîner Muammar Gaddhafi devant la CPI !… bien avant 2011 et, donc, bien avant le torchon de papier d’une journaliste.) Ce qui m’amusait, c’était de les voir se diriger vers sa chambre, tirées à quatre épingles, leur sac de marque à la main, avant de ressortir, le rouge à lèvres bavant et le chignon défait. » (PP.90-91) (Étrange, cette phrase de “Soraya” qui sonne comme une vengeance contre des filles et femmes qui auraient subi le même sort qu’elle… Mme Cojean n’a que haine à l’égard des Africains.)
« Leila Trabelsi, la femme du dictateur tunisien Ben Ali, était à l’évidence une intime. (Le président de la république tunisienne, Zine el-Abidine Ben Ali a dû quitter sa fonction et son pays en janvier 2011. Raison de plus pour la grande féministe, Annick Cojean, de sous-entendre que l’épouse… avec Muammar Gaddhafi…) […]. Rien n’était trop beau pour elle. Je me souviens notamment d’une boîte, comme un coffret magique, recouverte d’or. (Chacun(e) sait que Muammar Gaddhafi était un sultan, énième d’une dynastie et qu’il vivait dans le « palais » de Bab al-Azizia avec ses femmes et sa cassette d’or… qu’il dissipait “son” argent dans des cercles de jeu (comme un certain Thomas, fils de Laurent Fabius l’ex-ministre français des Affaires Étrangères), qu’il se livrait à toutes les concussions, malversations possibles (comme certains chefs d’État, de gouvernement et de parti français et comme certains patrons de multinationales et de banques) entre deux séances de « turpitudes » (comme Dominique Strauss-Kahn, au temps où il était directeur général du FMI (Fonds Monétaire International) et qui a été récompensé pour son mérite en étant nommé (entre autres), en ce mois de mai 2016, conseiller économique pour apporter ses incomparables compétences au gouvernement de la Tunisie…
Au rayon « cadeaux », le « Prix Kadhafi des droits de l’homme » récompensait chaque année des personnes ou des organisations qui œuvraient en faveur des droits humains. Voici quelques exemples parmi d’autres : le Prix Kadhafi a été remis, en 1990, aux enfants palestiniens de l’Intifada ; en 1991, aux Amérindiens ; en 1992, au Centre africain de lutte contre le sida ; en 1993, aux enfants victimes de la guerre de Bosnie-Herzégovine (dans laquelle Bernard-Henri Lévy avait trempé ses mains) ; en 1997, aux Cinq symboles de la lutte de la femme des cinq continents ; en 1999, aux enfants d’Irak, victimes du honteux embargo « Pétrole contre Nourriture », sorti des cerveaux très humains : anglo-saxons et onusiens… ; en 2007, aux Bibliothèques de la ville de Tombouctou ; etc.
Le Dinar-or, 30 mars 2009, Doha (Qatar)
Quant aux lingots d’or qui avaient été patiemment amassés dans les banques africaines : libyenne, tunisienne, notamment, en prévision de la création du Dinar-or, que sont-ils devenus après la guerre contre le peuple libyen et l’assassinat de Muammar Gaddhafi ? En 2009, la Libye détenait 144 tonnes d’or, la Grande-Bretagne, deux fois plus, mais… la population de la Grande-Bretagne (61.811.027 millions d’habitant(e)s) était dix fois plus nombreuse que celle de la Libye (5.964.325 millions) : une aubaine pour les pays occidentaux endettés jusqu’au cou… Mais madame Cojean, journaliste, préfère à ce type d’enquête, qui en dirait peut-être un peu trop long sur les agissements des chefs criminels des États capitalistes, son conte très salissant…) Au fil du temps, j’ai vu passer à la résidence de nombreuses épouses de chefs d’État africains dont je ne connaissais pas le nom. (Cette “Soraya”, enfermée dans son sous-sol depuis des mois, des années, voit tout ou, plutôt, elle « voit passer »… “Soraya”-Cojean ne peut pas dire les noms, mais elle calomnie les femmes africaines en toute impunité et fait passer les chefs d’État africains pour des imbéciles… Croit-elle que les chefs des États africains, après cela, auraient désigné Muammar Gaddhafi, « roi des rois d’Afrique », en 2009 ?) Et aussi Cécilia Sarkozy, l’épouse du président français, jolie, hautaine, que les autres filles se sont empressées de me signaler. (Tiens ? Celle-ci, les « autres filles », qui ne connaissent pas les femmes africaines, la connaissent… « Cécilia Sarkozy » venait, elle aussi, faire la… ? Si elle a pris connaissance du torchon de papier de la journaliste Annick Cojean, elle a dû apprécier d’être mêlée à toutes ces séances de fantasmes… fantasmes de “Soraya”, une prostituée de Paris ? ou fantasmes de journaliste qui devrait pourvoir se spécialiser dans cette veine littéraire et se vendre très bien dans les journaux à scandale … Était-il vraiment nécessaire d’aller en Libye ?…) À Syrte, sortant de la caravane du Guide, j’ai aperçu Tony Blair. (Ah ! oui, c’est vrai, les hommes faisaient aussi partie des objets de « consommation quotidienne » (P.19) de Muammar Gaddhafi.) « Hello girls ! » nous a-t-il lancé, avec un signe amical et un sourire joyeux. » (PP.91-92) (Alors, Tony Blair… lui aussi ?)
« À partir de Syrte, nous allions parfois dans le désert. Kadhafi aimait y faire planter sa tente, entourée de troupeaux de dromadaires, au milieu de nulle part. Il s’y installait pour boire du thé, palabrer pendant des heures avec des anciens de sa tribu, lire et faire des siestes. (Ici, nul besoin du témoignage de “Soraya”. Après la Révolution du 1er Septembre 1969, le président de la RAL (République Arabe Libyenne) puis le Guide révolutionnaire, Muammar Gaddhafi, aimait à se ressourcer dans le désert. Une vidéo le montre, à côté d’un modeste mobile-home, servant le thé à un journaliste venu lui poser des questions. Mme Cojean, aurait-elle utilisé les vidéos publiées pour raconter ses “fantasmes” ?) Il n’y dormait jamais la nuit, il préférait le confort de son camping-car. C’est là qu’il nous appelait à le rejoindre. Le matin, nous devions l’accompagner à la chasse, toutes en uniforme. (Mais… Elles étaient combien, ces filles ? Et logées où ? Tout cela sous le regard « des anciens de sa tribu » ? Mais pour qui cette journaliste prend-elle les chefs des tribus ?) Le mythe des gardes du corps était entretenu et Zorha, une vraie militaire, veillait à ce que je me comporte comme une professionnelle. Elle a d’ailleurs été chargée, un jour, de m’apprendre à manier une kalachnikov : la démonter, la charger, l’armer, la nettoyer. « Tire ! » m’a-t-elle crié quand j’avais l’arme contre l’épaule. J’ai refusé. Jamais je n’ai tiré un coup de feu. » (P.92) (Après cela, comment “Soraya”-Cojean, peut-elle dire que les « femmes en armes » étaient des « putes » chargées de faire de la figuration ? Comme je l’ai déjà expliqué, certaines jeunes filles et jeunes femmes ont suivi une réelle formation militaire. Mme Cojean, qui prétend soutenir les femmes, les insulte à travers les femmes libyennes.)
« Quand je me suis inquiétée des questions de contraception, il m’a été répondu que Galina faisait des injections au Guide qui le rendaient infertile. Je n’en sais guère plus et n’ai pas été confrontée, comme d’autres avant moi, à la question de l’avortement. (C’est… après des années que “Soraya” se préoccupe « des questions de contraception » ? Cette fille ne sait pas grand-chose mais elle cause beaucoup… Et la journaliste note…) Elles l’appelaient toutes « papa » même s’il avait des rapports sexuels avec la plupart d’entre elles. (Outre que Mme Cojean se répète, elle a quelque problème avec l’Œdipe…) Galina s’en est d’ailleurs plainte devant moi. Mais y avait-il une seule femme qu’il n’ait voulu posséder au moins une fois ? » (P.93) (Oh ! non, puisqu’il les avait toutes !… Même Tony Blair.)
Clic suivant : III 33. « Le récit de Soraya » – « 6. Afrique »
Françoise Petitdemange