(Documentaire sur la Libye d’A. Vitkine, diffusé sur France 3, le 9 avril 2015. Analyse.)
Voix off : « Retranché dans sa capitale, le dictateur résiste mieux que prévu à la guerre du président. De son arsenal, il dégaine même une arme nouvelle. »
Dans sa tente, Muammar Gaddhafi parle à un homme – un journaliste ? – qui prend des notes : « Je suis vraiment en colère. C’est moi qui ai aidé Sarkozy à prendre le pouvoir. Je lui ai donné l’argent avant qu’il ne devienne président. Il est venu ici, il m’a rendu visite sous ma tente quand il était ministre de l’Intérieur et m’a demandé de l’aide. Selon moi, il a un problème mental. »
Sur cette photo, Muammar Gaddhafi reçoit, dans sa tente, la journaliste Delphine Minoui,
en compagnie de Moftah Missouri qui, pratiquant le français, sert d’interprète.
À Tripoli (Libye), 16 mars 2011
Ahmed Gaddhaf El Dam (conseiller de Muammar Gaddhafi) : « Gaddhafi disait la pure vérité. Il a dit ce qu’il avait à dire, et c’est tout. C’était plutôt un reproche, il ne pensait pas dévoiler un grand secret, à ce moment-là. On t’a aidé à arriver à l’Élysée et toi, tu fais une chose pareille ? »
Henri Guaino, tout aussi retors que son maître, Sarkozy
Henri Guaino, lui, ne manque pas de… comparaison hasardeuse : « C’est un peu comme si Hitler, dans son bunker, avait accusé Churchill de de d’avoir utilisé l’argent des nazis pour financer ses campagnes électorales, enfin. Enfin, c’est, c’est, s’imaginer… je crois qu’il n’a jamais imaginé qu’on puisse donner le moindre crédit à ce genre de paroles. »
Vous vous trompez, monsieur Guaino. Il vaut mieux se fier à la parole de Muammar Gaddhafi, Guide révolutionnaire dans un pays où le peuple se gouverne lui-même, qu’à un président d’une république française (ou, plutôt, d’une monarchie républicaine) qui n’a cessé de mentir au peuple français durant tout son quinquennat. Les hommes et femmes politiques français(es) accusent toujours les Arabes et les Africains de proférer des mensonges, projetant ainsi, sur les autres, leur propre comportement.
Suite : 31. Un prêt remboursé par des bombes ?
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