6 – Réflexion faite… Pour les « démocraties » : plutôt le nazisme, le fascisme, les dictatures… que le communisme

L’URSS (Union des Républiques Socialistes Soviétiques), dont la destruction était prévue par Adolf Hitler dans son ouvrage Mein Kampf (première édition : 18 juillet 1925), avant même que l’Allemagne ne fût nazie, s’engagea dans la guerre contre le nazisme et le fascisme, sous la direction de Joseph Staline, surtout depuis juin 1941 jusqu’à mai 1945. Au-delà de cette dernière date, la guerre contre le nazisme et le fascisme obligea l’URSS à lutter contre le Japon – qui faisait partie des puissances de l’Axe – en août-septembre 1945.

Le tournant de la seconde guerre mondiale se situe, non pas aux États-Unis d’Amérique du Nord mais en URSS, lors de la Bataille de Stalingrad, dont les combats ont fait rage du 17 juillet 1942 au 2 février 1943 : les forces soviétiques devaient faire front contre les forces du Reich allemand, du royaume de Roumanie, du royaume d’Italie, du royaume de Hongrie, et de l’État-fantoche de Croatie. Entre le 31 janvier et le 2 février 1943, la VIème et la IVème armée allemande, empêtrées dans la neige, souffrant d’un froid glacial et de la faim, ne pouvaient plus que passer outre à l’interdiction d’Adolf Hitler et capituler.

Pour le führer, qui tenait impérieusement à ce que cette bataille de Stalingrad fût gagnée (“plutôt mourir que se rendre”), la capitulation de la VIème armée commandée par Friedrich Paulus sera le début de la fin.

Stal © L’Humanité, 2013

L’Humanité clandestine du 21 janvier 1943 rendait compte des événements en ces termes : « Devant Stalingrad, la VIe armée hitlérienne est en voie d’anéantissement ; sur 200.000 hommes, il n’en reste plus que 70.000, un butin énorme a été capturé, le dernier aérodrome des nazis a été occupé… Partout, l’Armée rouge, sous la conduite de notre grand camarade Staline, est passée à l’offensive et devant les exploits de cette héroïque armée qui, le 23 février prochain, célébrera son 25e anniversaire, des millions d’hommes de tous les pays crient avec enthousiasme et confiance : Vive la glorieuse et héroïque Armée rouge ! Vive le grand Staline ! » [L’Humanité clandestine, Grande victoire soviétique sur tout le front de l’est, n° 200, 21 janvier 1943. Éléments repris dans L’Humanité, Avec Stalingrad, la Seconde Guerre mondiale bascule, 1er février 2013.]

Idéologie communiste ou réalité sur le terrain de la guerre ?

L’Humanité apportait la réponse à cette question :
« Le 21 février, le roi George VI d’Angleterre déclare que « la ferme résistance de Stalingrad a changé le cours des événements » et offre une épée d’honneur à la ville héroïque en témoignage de l’admiration « de tout le monde civilisé ». Le président Roosevelt salue ses « valeureux défenseurs » dont « la victoire glorieuse a représenté un tournant dans la guerre des nations alliées contre les forces de l’oppression ». » [Idem. Note FP… « ses valeureux défenseurs », c’est-à-dire les valeureux défenseurs de Stalingrad.]

Malgré les “compliments d’outre-Manche et d’outre-Atlantique”, Joseph Staline savait à quoi s’en tenir…

Les forces soviétiques avaient perdu plus d’un million de personnes à Stalingrad ; les puissances de l’Axe, plus de 800.000. Staline avait demandé, à plusieurs reprises, l’ouverture d’un second front à l’Ouest, en Europe, afin de soulager l’Armée soviétique. Or, l’année 1942 passerait sans qu’il y ait eu satisfaction sur ce plan-là. Le débarquement en Afrique du Nord française n’aurait lieu qu’en novembre 1942 ; le débarquement en France, sur les côtes normandes, n’aurait lieu que le 6 juin 1944, et celui sur les côtes de Provence que le 15 août… Staline a pu mesurer, dans ces circonstances cruciales pour le monde, le degré d’abjection des “Alliés” : il s’agissait, pour les États-Unis, d’affaiblir l’URSS au maximum dans sa lutte contre l’Allemagne nazie et de venir au dernier moment cueillir les fruits politiques de la victoire…

Le 2 février 1943, la victoire de l’URSS sur l’Allemagne nazie fut autant, sinon plus, politique que militaire.

Les États-Unis n’étaient entrés en guerre contre les forces de l’Axe qu’après l’attaque de la base navale américaine dans le port de Pearl Harbor par l’aviation japonaise, le 7 décembre 1941. Le 8 novembre 1942, les troupes anglo-américaines débarquèrent en Afrique du Nord française (opération Torch). Le 14 janvier 1943, eut lieu la rencontre entre Franklin Roosevelt, Winston Churchill, Charles de Gaulle et Henri Giraud. En janvier 1944, les troupes américaines arrivaient en Italie. Le 6 juin 1944, les troupes américano-britannico-canadiennes débarquaient en France sur les côtes normandes (opération Overlord). Sans les forces de l’URSS, le nazisme et le fascisme n’auraient pu être vaincus par les seules forces occidentales alliées.

La France de 2022 devrait se garder de faire des amalgames odieux, faux, criminels : « Hitler = Staline ». Les médias de 2022 font la honte de la France et ne peuvent faire oublier que la Résistance sur le sol français a dû lutter contre l’occupation allemande, la Wehrmacht, la Waffen-SS, contre l’occupation italienne, mais aussi contre les collaborateurs, pétainistes ou pas d’ailleurs, qui ne se sont pas gênés pour faire des affaires avec les troupes d’occupation… et qui n’ont pas reculé devant la dénonciation de résistant(e)s à la Gestapo.

En URSS, la Grande Guerre patriotique (1941-1945) aura coûté, selon les archives, entre 27 et plus de 30 millions de morts parmi les citoyens – militaires et civils – de toutes les Républiques Socialistes Soviétiques.

Sans l’URSS, les pays d’Europe, envahis par les nazis et les fascistes, n’auraient pu retrouver la liberté. L’engagement des militaires et des populations civiles soviétiques contre les puissances de l’Axe a eu un rôle décisif dans les opérations militaires européennes et dans la libération de l’Europe et du monde.

La Dame de Carreau
9 mai 2022


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