Texte 6 : Donald Trump ? Un cœur d’or…

Assemblée Générale de l’ONU à New York
Discours de Donald Trump,
19 septembre 2017

Texte 6 :
Donald Trump ? Un cœur d’or…

6 – D. Trump, 2017 : « Nous nous employons à… »

Voici le président Donald Trump qui, à la tribune de l’ONU, se fend de quelques mercis :
« Nous nous félicitons des efforts déployés par les institutions spécialisées des Nations Unies qui apportent une assistance humanitaire vitale dans les zones libérées, des zones qui avaient été conquises par l’ÉIIL. Et nous remercions la Jordanie, la Turquie et le Liban qui accueillent les réfugiés qui fuient le conflit syrien. » [Assemblée Générale de l’ONU à New York, Discours de Donald Trump, 19 septembre 2017. Note de l’auteuse : La transcription du Discours est de moi. Mais la traduction est le fait d’une personne de l’ONU : qu’elle en soit ici remerciée.]
Mais les dominateurs, quand ils disent « merci », ce n’est pas un signe de reconnaissance, mais c’est pour montrer qu’ils dominent encore.

Les « réfugiés » sont principalement des « réfugiés » de guerres allumées par la France, la Grande-Bretagne et les États-Unis en 2011 pour renverser les États beaucoup plus démocratiques que les démocraties occidentales. En 2011, il s’agissait pour les États-Unis et leurs États-roquets d’empêcher le gouvernement et le peuple syrien de se porter au secours de la GJALPS (Grande Jamahiriya Arabe Libyenne Populaire Socialiste), du peuple libyen, et de Muammar Gaddhafi. Les « réfugiés » fuient les bombes que les pays impérialistes larguent sur les pays dont ils veulent changer le régime politico-économique…

Donald fait le Menteur, mais il sait aussi faire le Pleurnichard…
« Les États-Unis sont un pays empreint de compassion. Nous avons dépensé des millions et des millions de dollars pour contribuer à cet effort. Nous nous employons à faciliter la réinstallation des réfugiés pour aider toutes ces personnes qui ont été horriblement traitées, pour que ces personnes puissent à terme rentrer chez elles et puissent participer à la reconstruction. » [Idem.]
Qui dit « compassion » dit hypocrisie. Il ne sert à rien d’utiliser « des millions et des millions de dollars » pour prétendument éteindre les guerres qu’ils ont allumées et qu’ils cherchent à allumer encore et encore. Pour ne pas avoir à réinstaller les réfugiés, il faudrait déjà ne pas obliger hommes, femmes et enfants, à fuir leurs pays sous les bombes états-uniennes… Car, lorsque Donald Trump s’exprime, la bouche en cœur, en septembre 2017, le HCR (Haut Commissariat aux Réfugié(e)s) dénombre environ 68,5 millions de personnes déracinées dont 25,4 millions pour échapper aux conflits et persécutions… [UNHCR France (L’Agence des Nations Unies pour les Réfugiés), Chiffres donnés dans l’article Plus de 68 millions de personnes déracinées en 2017 ; Une nouvelle approche mondiale sur les réfugiés est nécessaire d’urgence, 19 juin 2018.]

Voici Donald devenu Prof pour établir les comptes :
« Avec la somme que nous dépensons pour réinstaller un réfugié aux États-Unis, nous pouvons aider dix réfugiés dans son pays. Nous aidons donc des pays de la région. Nous appuyons l’accord récent des pays du G-20 qui vont essayer d’accueillir les réfugiés aussi près que possible de leurs pays d’origine. C’est là une démarche humanitaire responsable. » [Idem.]
Tout le monde sait que les États-Unis font preuve d’une grande “humanité” à l’égard des « réfugiés » du Mexique (Simple exemple…). Là d’ailleurs, ils sont remarquables d’humanité en érigeant un haut mur à la frontière des États-Unis avec le Mexique. Encore un mur de la honte… Un de plus.

Les États-Uniens sont comme les pompiers pyromanes… Il en faut très peu pour avoir des dégâts considérables…

« Depuis des décennies, les États-Unis ont été confrontés aux défis de la migration et, en Occident, nous avons appris qu’à long terme les migrations non contrôlées sont injustes à la fois pour les pays d’origine et [ici, un « que » a été transformé en « et »] pour les pays d’accueil. Pour le pays d’origine, cela rend difficile la recherche de réformes économiques et politiques nécessaires. » [Idem.]
Les États-Unis visent deux choses : les changements politiques et économiques dans tous les pays du monde pour les obliger à devenir des pays capitalistes soumis aux lois états-uniennes du marché. C’est ce que les présidents états-uniens qui se succèdent à la Maison-Blanche appellent : le respect de la différence dans les régimes politiques et économiques… Petit rappel de ce qu’il disait au début de son discours : « Nous ne nous attendons pas à ce que les différents pays partagent les mêmes cultures, les mêmes traditions, pas même les mêmes systèmes de gouvernement mais nous nous attendons à ce que toutes les nations respectent ces deux devoirs fondamentaux : qu’elles respectent l’intérêt de leurs propres peuples et les droits de toutes autres nations souveraines.» [Idem.]

« Et, par ailleurs les migrations entraînent la fuite de capital humain nécessaire pour mener à bien les réformes. » [Idem.]
C’est bien ce qui est visé… « la fuite de capital humain ».

Les États capitalistes n’aiment pas les réfugiés pauvres et désemparés ; ils préfèrent les réfugiés riches au gousset bancaire bien garni et à la tête bien pleine… selon les critères d’exploitation capitaliste. Mais il leur est bien difficile, du haut du ciel, de distinguer entre les réfugiés riches et pauvres. Ils font le tri après.

Si quelqu’un(e) de son entourage lui a soufflé un peu de l’histoire des États-Unis, Donald Trump a appris que ce conglomérat d’États, dont il est le président actuel, a constitué sa richesse essentiellement avec le capital humain : hommes des tribus millénaires mis au travail forcé, esclaves d’Afrique, salarié(e) de tous pays avec, notamment, des cerveaux achetés dans d’autres pays dont l’URSS (Union des Républiques Socialistes Soviétiques), et bien sûr, issus de toutes les guerres qu’ils fomentent ici et là. Car le capital humain, les États-Uniens, ex-Européens, savent ce que c’est puisqu’ils l’ont utilisé sur les vastes territoires usurpés, dont l’usurpation leur a permis de se rendre propriétaires d’un capital foncier… sans bourse délier.

Le fin mot de la petite histoire…
« Quant au pays d’accueil, il est face à un coût, le coût de la migration, qui est assumé essentiellement par des citoyens à faibles revenus dont les préoccupations sont souvent ignorées à dessein par les médias et les gouvernements. » [Idem.]
C’est révéler sur quelle classe de la population, les guerres pèsent avec toutes leurs conséquences dont les migrations.

Là, Donald, tu exagères quand tu dis…
« Je voudrais saluer le rôle des Nations Unies qui essaient de s’attaquer aux problèmes qui conduisent les migrants sur les routes. » [Idem.]
Les Nations Unies sont sous ta coupe et elles ne sont pas près de « s’attaquer aux problèmes », d’autant qu’elles ne font qu’“essayer de”…

À suivre… Texte 7
Assemblée générale de l’ONU à New-York – Discours de Donald Trump, 19 septembre 2017 – Texte 7 : Trump a beaucoup de travail : encore un pays et un peuple à détruire…

 

Françoise Petitdemange
28 janvier 2020


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