(Le torchon de papier d’A.C.)
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III 3. « Soraya et son histoire démente »
(Quant à « Soraya et son histoire démente » (Cf. P.11)…)
Dans la Libye contre-révolutionnaire (2011-…),
les femmes, comme les hommes, sont bannies de leur propre pays
par les petits potentats armés et mis en place par la France, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis…
(Durant la Libye révolutionnaire (1969-2011), les femmes, comme les hommes, s’habillaient comme elles le souhaitaient : voile ou pas voile, l’important n’était pas ce que les femmes avaient sur les cheveux mais leur participation à la vie politique et économique de leur pays. Alors, « Soraya »…
« Son histoire ? Elle va la raconter : » (ou, plutôt, la journaliste va l’écrire…) « celle d’une fille d’à peine quinze ans repérée lors d’une visite de son école par Mouammar Kadhafi et enlevée dès le lendemain pour devenir, avec d’autres, son esclave sexuelle. Séquestrée plusieurs années dans la résidence fortifiée de Bab al-Azizia, elle y avait été battue, violée, exposée à toutes les perversions d’un tyran obsédé par le sexe. Il lui avait volé sa virginité et sa jeunesse, lui interdisant ainsi tout avenir respectable dans la société libyenne. Elle s’en apercevait amèrement. Après l’avoir pleurée et plainte, sa famille la considérait désormais comme une traînée. Irrécupérable. Elle fumait. Ne rentrait plus dans aucun cadre. Ne savait où aller. J’étais abasourdie. »
(Mme Cojean résume la prétendue histoire d’une jeune fille présentée sous le faux prénom de “Soraya”, avec des mots violents – avant même que “Soraya” ne donne son “récit” – des mots placés là pour choquer et pour attirer le chaland. Quant à faire de Muammar Gaddhafi un chasseur de petites filles dans les écoles…
Ne connaissant pas l’histoire de la Libye révolutionnaire, la journaliste ne peut pas dire – de toute façon, elle ne le dirait pas – que l’une des premières mesures prises par le CCR (Conseil du Commandement de la Révolution) fut de retarder l’âge de la majorité pour que les filles, au lieu d’être mariées dès l’âge de 12 ans et très rapidement chargées d’enfants, puissent aller dans les écoles, dans les lycées, dans les universités. Oui, vraiment, les fillettes, les jeunes filles et les femmes ont eu une place respectable dans la société libyenne révolutionnaire : ce qui n’est pas le cas dans les sociétés capitalistes.
Peu soucieuse de donner la moindre vraisemblance à son récit, la journaliste évoque le sort que « Soraya » aurait partagé avec « d’autres » jeunes filles, pendant… « plusieurs années », sans que, bien évidemment, les six millions d’habitant(e)s n’y trouvent rien à redire… dans une société à majorité musulmane qui se gouvernait elle-même et d’où l’alcool, la drogue, et la prostitution étaient banni(e)s. Par ailleurs, le changement d’attitude de la « famille », à l’égard de « Soraya » laisse à penser que celle-ci, en admettant toujours qu’elle ait existé, s’est laissée entraîner dans une quelconque aventure qui n’a rien à voir avec Bab al-Azizia et Muammar Gaddhafi.
Après le « elle » de “Soraya”, la journaliste vient tout à coup avec son « J’ » pour imposer son ressenti aux lecteurs et lectrices.)
« Je suis revenue en France, bouleversée par Soraya. Et dans une page du Monde, j’ai conté son histoire sans dévoiler ni son visage ni son identité. »
(Un conte… effectivement. Car le lecteur ou la lectrice ne connaîtra jamais ni le vrai prénom, ni le nom de la jeune fille. En admettant que cette dernière existe… mais pourquoi, donc, au lieu de déposer sa plainte devant la nouvelle justice de son pays qui aurait dû lui être favorable puisqu’elle affichait sa sympathie pour les prétendus rebelles, s’est-elle plainte auprès d’une journaliste qui, n’étant habilitée ni à constituer un dossier judiciaire, ni à rendre la justice, croit cependant pouvoir être un tribunal à elle toute seule, avec, seulement, un récit à charge contre Muammar Gaddhafi et contre le peuple libyen de l’État des masses opposés à la contre-révolution et à la guerre française, britannique, états-unienne de recolonisation qui détruisent le pays et massacrent les familles.)
« Trop dangereux. » (Mais non, il n’y a aucun danger puisque Muammar Gaddhafi est mort… À moins que le mensonge ne soit trop gros pour porter un visage et une identité. Voire…)
« On lui avait fait assez de mal comme ça. » (Qui : « On » ?) « Mais l’histoire fut reprise et traduite dans le monde entier. » (P.18)
(C’est effectivement tellement « dangereux » que…) « l’histoire » « fut reprise et traduite dans le monde entier ». (Voilà comment, avec un torchon de papier animé par une personne – journaliste, de surcroît – qui recopie (ou invente ?) des accusations sans preuve, il est possible de pourrir le lectorat du « monde entier », s’il ne veille pas à s’informer ailleurs et à se protéger de pareilles inepties qui arrivent jusque sur les rayons des bibliothèques municipales de France, prenant ainsi la place d’autres ouvrages plus… instructifs et mieux documentés.« Des sites kadhafistes (lesquels ?) le démentirent avec violence, indignés qu’on casse ainsi l’image de leur héros supposé avoir tant fait pour « libérer » les femmes. » (P.18)
(Mme Cojean, piètre journaliste, est tellement obnubilée par les questions d’« image » qu’elle s’imagine que tout le monde est comme elle : il n’est pas question, à partir de son torchon de papier, de défendre l’« image », ni même de défendre l’homme attaqué parce qu’il est mort et qu’il ne peut plus parler et dont la journaliste salit, par personne(s) anonyme(s) interposée(s), la mémoire. Pour les personnes, très au fait de l’époque de la Libye révolutionnaire (1969-2011), les mensonges de ce torchon sont cojeanesques, grotesques et nauséabonds, et la pensée, la parole, l’action de Muammar Gaddhafi se défendent toutes seules. Les remugles du torchon de madame Cojean, s’étant mêlés aux odeurs de poubelle de l’histoire d’une France en dessous de tout, disparaîtront tandis que l’œuvre politique et économique des révolutionnaires de 1969, de Muammar Gaddhafi et du peuple libyen de l’État des masses demeurera dans le temps.
D’ailleurs, la journaliste omet de dire qu’il n’y a pas que les « sites kadhafistes » qui rejettent son torchon. Des Libyens, des Libyennes, des Tunisiens, des Tunisiennes, etc., lui renvoient son torchon à la figure, tant ils-elles sont stupéfait(e)s d’apprendre qu’une maison d’édition française puisse faire imprimer et diffuser de tels propos sur un pays, un peuple, un Guide révolutionnaire que, manifestement, ils-elles ont connus et que la journaliste ne connaît pas et ne veut surtout pas connaître puisqu’elle préfère se vautrer dans sa fange plutôt que de compulser le moindre document libyen de l’époque s’étendant de 1969 à 2011. Aller voir les documents, cela prend du temps et c’est si contraire à l’idéologie diffamatoire que la journaliste est payée pour répandre !…)
« D’autres (lesquels ?), pourtant sans illusions sur les mœurs du Guide, le jugèrent si terrifiant qu’ils eurent peine à le croire. » (PP.18-19)
(Mme Cojean est sûre de son objectif : il suffit de prendre une rumeur, de la colporter dans un maximum de pays afin de détruire, jusque dans la tombe, la mémoire d’un homme. Et, comme, même ceux « sans illusions » « eurent peine à » « le croire », ce torchon de papier va s’attacher à répéter à satiété les supposé(e)s faits et gestes et paroles de Muammar Gaddhafi et de son entourage, jusqu’à ce que la répétition fasse son effet dans l’esprit du lecteur et de la lectrice ; à partir d’un certain nombre de répétitions… il n’y a plus de doute : le mensonge le plus gros devient vérité.) Cf. Page 1, N°s 5, 6, 7, 8, 9, 10, du site consacré à la Libye
http://www.francoisepetitdemange.sitew.fr/#LA_LIBYE_REVOLUTIONNAIRE_.A
« Les médias internationaux tentèrent de retrouver Soraya. En vain. » (P.19)
(Et pour cause ! Cette “Soraya”, existe-t-elle vraiment ? Est-ce une invention de la journaliste cherchant à faire un “coup de publicité” et de propagande anti-arabe, façon Polichinelle (BHL) avec Sakineh ? Il est permis de douter que « les médias internationaux » n’aient eu que cela à faire : courir après une “Soraya”, au faux prénom, sans nom, sans visage, sans identité… pour lui arracher quelques lambeaux d’une histoire déjà relatée avec force détails par une journaliste aussi talentueuse et à la conscience professionnelle aussi élevée que Mme Cojean.)
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Françoise Petitdemange