Prononcé le 16 septembre 2020 à Bruxelles, le premier discours de la toute nouvelle présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, était rangé sous un titre dont nous avons déjà interrogé la première moitié : « Construire le monde dans lequel nous voulons vivre », en soulignant la possible étrangeté de ce « nous »… de majesté, peut-être. À moins que ce ne soit le signe d’une « élite européenne », dont la dame qui fait l’objet du présent article serait une figure de proue…
Laissons momentanément de côté cette partie du problème que peut poser la notion même d’Europe pour la grande majorité de la population qui y vit, et tournons-nous vers la seconde partie du même titre, telle qu’elle apparaît au-delà d’un double point : « une Union pleine de vitalité dans un monde d’une grande fragilité».
Cette formulation qui fait valoir une Europe forte de sa « vitalité » en face d’un monde qui paraît inviter, par sa faiblesse, à ne plus être vu que comme un possible terrain de… conquêtes, nous remet le nez, que nous le voulions ou pas, sur ce « nous » qui est décidément costaud et têtu !… En effet, il n’est pas sûr que cette étonnante « vitalité » soit vraiment perçue par l’immense majorité de la population… européenne… prise individu après individu, ou classe laborieuse après classe laborieuse…
Globalement toutefois, il paraît que l’impérialisme « européen » dispose encore, lui, de beaux restes… à condition, bien sûr, qu’il se laisse conduire par l’élite allemande et sa représentante que nous entendons ici s’exprimer au nom de la Commission européenne en se rangeant sous un « nous » formidablement conquérant…
Mais si l’Union européenne est dite, par la présidente de la Commission européenne, « pleine de vitalité dans un monde d’une grande fragilité », la crise du coronavirus lui aura tout de même révélé une… fragilité… peut-être pas aussi grande que la première citée, mais tout de même présente… Ainsi Ursula von der Leyen ne nous aura-t-elle rien caché de ses impressions quand elle nous aura dit que…
« Ce virus a mis à nu les failles de nos systèmes de santé et les limites d’un modèle qui privilégie la richesse plutôt que le bien-être. »
Or, il ne semble pas qu’il faille ranger cette « fragilité » parmi les phénomènes qui pourraient aller jusqu’à frapper le « nous » du dessus… Serait-ce qu’il faudrait ranger celui-ci du côté de la… « richesse » qui vient d’être évoquée comme une sorte de faute morale à quatre francs six sous ?
Pour Ursula von der Leyen, il paraît cependant assuré que les vrais héros étaient présents dans la crise sanitaire…
« Avec tous les travailleurs de première ligne qui jour et nuit, semaine après semaine, ont pris des risques pour nous tous. » et qui n’étaient manifestement pas que des gens accablés par la « richesse »…
D’ailleurs, si nous y regardons d’assez près, il nous semblera tout à coup que ce « nous tous » est beaucoup plus grand que le seul « nous » auquel elle va finir par nous accoutumer et que nous allons retrouver dans sa bouche très vite après ceci :
« Leurs histoires sont aussi très révélatrices de l’état de notre monde et de l’état de notre Union. »
Regardons maintenant de près la suite du beau discours de la présidente à propos de « notre monde » et de « notre Union », et nous verrons qu’elle y utilise une formule qui en dit long sur ce « nous » qui lui tient tellement à cœur :
« Et elles nous révèlent la fragilité de tout ce qui nous entoure. »
Qui « nous » entoure, « nous »… l’élite européenne… rangée derrière ses richesses passées, présentes ou à venir…
À venir ?… Mais, oui, la question est bien là, et c’est ce que nous allons pouvoir maintenant vérifier en étudiant la suite de son discours qui a décidément bien des choses à nous dire, à nous qui ne sommes manifestement pas dans le « nous » de la « richesse »… Voici, lui, où il se place et ce qu’il fait, selon Ursula von der Leyen elle-même, après cette douloureuse expérience de la crise sanitaire (qui n’en était encore, en ce mois de septembre 2020, qu’à ses débuts) :
« Nous choisissons non seulement de réparer et de nous rétablir ici et maintenant, mais aussi de créer un mode de vie meilleur pour le monde de demain. C’est la raison d’être de l’instrument de relance NextGenerationEU. »
Les utilisateurs de capitaux n’auront guère qu’à se baisser un peu… Et voilà de quoi les galvaniser :
« Nous avons maintenant l’occasion de façonner le changement plutôt que de le subir suite à une catastrophe ou à un diktat venu d’ailleurs. De sortir plus forts de l’épreuve en créant des perspectives pour le monde de demain, et non pas en établissant simplement des plans d’urgence pour le monde d’hier. »
Haut les cœurs ! puisque…
« Nous avons tout ce qui est nécessaire pour y parvenir. Nous avons balayé les vieilles excuses et les zones de confort qui nous ont toujours retenus. Nous avons la vision, nous avons le plan, nous avons les investissements. »
Et en face, voilà que les classes laborieuses auront du pain sur la planche. Même si cela leur est annoncé sous un nous… qui n’est déjà plus le « nous » de la richesse…
« Il est désormais temps de nous mettre au travail. »
Songeons que nous n’avons pas encore dépassé le dixième des pages de ce beau discours… Faudrait-il croire que la suite pourra être dix fois plus amusante encore… pour « nous », la « richesse » ?…
Michel J. Cuny
La suite est ici.
Pour revenir au début de cette série d’articles, c’est ici.
Bonjour. Les directives nous parviennent par des personnes que le peuple n’a pas élu. La France n’est plus qu’un territoire qui migrera dans une province avec d’autres territoires de l’Union Européenne. Nous avons perdu notre souveraineté. Le parlement et le sénat sont en voie de disparition, ils ne servent plus à rien. Le président détient tous les pouvoirs et il n’est que le représentant de l’Union Européenne, un manager en quelque sorte.
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Merci, Jacques. Je m’associe entièrement à ce que vous écrivez.
Michel J. Cuny
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La lâcheté des Français faces à une éventuelle guerre mondiale, pourquoi vous avez peur de la mort ?
Sachez que la mort n’oublie jamais personne qui vous êtes, riches ou pauvres.
Pourquoi en 1989 quand le référendum sur l’entré de la France dans l’union européenne, les français avaient voté massivement le NON à plus de 80 % , mais personne n’a rien fait pour ne pas valider ce droit.
Maintenant voici les conséquences de notre lâcheté à la française.
Je protégerai ma famille s’il le faut jusqu’à la mort, mais pas les dirigeants de ce beau pays qui nous ont mépris juste pour être élu président et lèche cul de l’Union Européenne.
Cordialement.
François le français.
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Tant que nous laisserons volontairement les Allemands à la tête d’une Europe qu’elle a envahi par la force ,et par deux fois ,faisant à chaque fois des millions de morts ,il ne faut pas être rancunier ,et les » germains » ne feront pas d’excuse ,comme Macron voudrait que les Français fassent à l’Algérie ! avec Von der Leyen ,c’est chassez le naturel ,il revient au galop !il faut être masochiste pour laisser faire cela !la France est un » patchork Européen !et même mondial !toutes les nationalités y sont représentés ,et la nationalité Française ,est la plus mal vue en France ,un comble !
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