IV. 99 – Les 8èmes Pourparlers d’Astana (Kazakhstan), 21-22 décembre 2017

IV. 99 – Les 8èmes Pourparlers d’Astana (Kazakhstan),
21-22 décembre 2017

Les 8èmes Pourparlers d’Astana,
21
-22 décembre 2017

Les délégations de la Syrie, de la Russie, de l’Iran et de la Turquie se réunissaient lors de ces négociations inter-syriennes.

L’envoyé spécial du Président russe pour la Syrie, Alexander Lavrentiev, et le vice-ministre iranien des Affaires Étrangères chargé du département arabo-africain, Hossein Jaberi Ansari, devaient s’entretenir sur l’évolution des questions politiques et militaires sur le sol syrien et discuter de la tenue du Congrès du dialogue national syrien qui aurait lieu les 29-30 janvier 2018 à Sotchi (en Russie).

L’ONU (Organisation des Nations Unies), les États-Unis et la Jordanie n’étaient invité(e)s, à ces 8èmes Pourparlers, qu’en tant qu’observatrice-observateurs. L’envoyé spécial de l’ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, devait arriver sur place le 22 décembre, autrement dit le dernier jour.

Durant ces Pourparlers, il s’agissait de poursuivre des discussions déjà engagées et de constituer des groupes de travail consacrés principalement à la libération des prisonniers et des otages, à la restitution des dépouilles à leurs familles, à la recherche difficile à mener des disparu(e)s, à l’acheminement de l’aide humanitaire en s’assurant que l’opposition n’en profitera pas pour obtenir des armes pour continuer la lutte armée contre l’armée de la République Arabe Syrienne, au déminage des zones libérées et des zones faisant partie du patrimoine culturel syrien qui est le fonds de l’histoire, non seulement de la population syrienne, mais aussi de l’humanité, et au maintien du cessez-le-feu dans les zones de désescalade.

C’est de la Ghouta qu’est partie, en 2012, la rébellion contre l’État syrien : les tirs de roquettes visent directement la capitale. L’opposition armée devait évoquer la situation désespérée dans la Ghouta orientale, région proche de la capitale DamasAssiégée depuis 2013, elle voulait insister sur la catastrophe humanitaire dans laquelle se trouve la population civile, catastrophe qu’elle a elle-même initiée. Bien évidemment, elle souhaiterait l’évacuation de la population civile qui lui permettrait d’être exfiltrée elle aussi du bourbier dans lequel elle s’est mise, comme elle a pu être exfiltrée d’Alep par la coalition occidentalo-golfique.

Les territoires (en brun) encore tenus par
les mercenaires de la coalition occidentalo-golfico-sioniste,
en décembre 2017

À la fin de cette année 2017, l’armée syrienne reprend progressivement le contrôle sur l’ensemble du territoire. Et l’opposition armée ne se maintient dans la Ghouta orientale que parce qu’elle a creusé des galeries dans lesquelles elle entrepose des armes, des munitions, des denrées alimentaires, et dans lesquelles elle s’est aménagée des abris. C’est tout ce dispositif qui est menacé par l’armée syrienne.

Suite : IV. 100 – « Congrès du dialogue national inter-syrien », à Sotchi (Fédération de Russie), 29-30 janvier 2018

Françoise Petitdemange
28 février 2017


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