(Documentaire sur la Libye d’A. Vitkine, diffusé sur France 3, le 9 avril 2015. Analyse.)
Campagne présidentielle 2007…
Tout devient possible… avec l’argent libyen.
Tout seul, il peut lancer des guerres…
Voix off : « Le 28 mai 2007, l’un des tout premiers dirigeants du monde à qui le président français, tout juste élu, téléphonait longuement était le chef d’un petit pays d’Afrique du Nord. » Outre que Muammar Gaddhafi n’était pas « le chef », mais le Guide révolutionnaire, qu’est-ce qu’« un petit pays » ? Sur le plan géographique… la Libye a une superficie égale à plus de deux fois et demie la France. Autrement dit… Ce « petit pays » a une superficie qui équivaut à la superficie d’une petite Europe, même s’il est alors peuplé de six ou sept millions d’habitant(e)s.
Muammar Gaddhafi : « Monsieur Sarkozy, je vous félicite pour votre élection. Vous méritez la confiance du peuple français. » Sans doute, Nicolas Sarkozy, sait-il s’il doit quelque chose à la Libye. En tout cas, il n’est pas question de « dictateur » : « Monsieur Kadhafi, je suis enchanté de vous parler. Je n’ai pas oublié notre rencontre. Je garde un excellent souvenir de la qualité de vos analyses. Vous méritez amplement votre titre de Guide. » Nicolas Sarkozy dit : « votre titre de Guide ». Muammar Gaddhafi, confiant : « Je suis rassuré d’avoir, avec vous, un ami en Europe. Je vous sais ambitieux et volontaire. Nous ferons beaucoup de choses entre nos deux pays. » Voici, en tout cas, un Nicolas Sarkozy très affable : « Oui, monsieur le Guide. J’espère vous recevoir en France ou me rendre en Libye. » Et, pour finir… « Je vous exprime mes respects et mon amitié, monsieur le Guide. »
Suite : 9. L’ « affaire des infirmières bulgares »
Françoise Petitdemange