IV. 127 – À propos de l’ONU, la Syrie aux pays agresseurs : « Vous cherchez à faire échouer quelqu’action de cette Organisation qui ne sert pas vos intérêts. »

IV. 127 – À propos de l’ONU, la Syrie aux pays agresseurs :
« Vous cherchez à faire échouer quelqu’action de cette Organisation
qui ne sert pas vos intérêts. »

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Intervention de la République Arabe Syrienne,
ONU, Samedi 14 avril 2018

7. « l’agresseur d’origine, à savoir
la France, les États-Unis d’Amérique et la Grande-Bretagne, ont décidé de s’ingérer, de manière directe,
pour venger la défaite de ses agents dans la Ghouta »

La République Arabe Syrienne a été attaquée, de l’intérieur comme de l’extérieur, en même temps (février-mars 2011) que la Grande Jamahiriya Arabe Libyenne Populaire Socialiste. Il s’agissait de les empêcher de se secourir mutuellement.

Les médias qui sont entre les mains d’un lobby, qui dicte à l’État français sa politique étrangère, fournissent un travail idéologique remarquablement anti-arabe, anti-musulman. Aucune opinion contraire ne peut passer.

Les exilé(e)s libyens et syrien(ne)s, marionnettes de la CIA et d’autres organismes occidentalo-golfico-turcs, ont joué et tentent de jouer encore un rôle destructeur à l’égard de leur pays natal.
Les groupes de Daesh ont été entraînés, armés, financés, soutenus, sur le terrain libyen contre l’armée du peuple, et sur le terrain syrien contre l’armée légitime, par le trio occidental, les monarchies du Golfe et l’État sioniste.

Nul ne peut douter dorénavant que ce trio, ces monarchies, et cet État usurpateur ont utilisé, depuis le début, et utiliseront, jusqu’à la fin de cette guerre contre la Syrie et le peuple syrien, tous les mensonges et les stratagèmes devant faire passer la République Arabe Syrienne pour un État qui contrevient aux principes de la Charte onusienne et du droit international.

Voici ce que déclare Bachar Al-Jaafari, dans la suite de son intervention au Conseil de sécurité de l’ONU, après le bombardement de son pays dans la nuit du vendredi 13 au samedi 14 avril 2018 :

« Ces trois États [États-Unis, Grande-Bretagne, France] ont préparé le terrain à cette agression en faisant des déclarations où ils sous-entendaient que leur seule excuse pour empêcher l’avancée de l’armée syrienne contre les groupes armés, est ces allégations d’utilisation de l’arme chimique. Et, effectivement, les instructions de ces agresseurs sont parvenues aux groupes terroristes armés.

Ces groupes, dans une course contre le temps, sont parvenus à présenter cette mascarade d’utilisation d’armes chimiques à Douma, à faire venir des parjures, et à montrer les lieux de cette attaque prétendue. Cela a été utilisé comme prétexte pour utiliser [justifier] cette agression scandaleuse qui ne peut s’expliquer que par le fait que l’agresseur d’origine – à savoir la France, les États-Unis d’Amérique et la Grande-Bretagne – ont [a] décidé de s’ingérer, de manière directe, pour venger la défaite de ses agents dans la Ghouta. D’ailleurs, ceux qui ont fabriqué la mascarade de l’attaque chimique à Ghouta ont été arrêtés et ils ont admis à la télévision qu’il s’agissait, là, d’une fabrication [d’un montage de toutes pièces]: nous avons la vidéo si la présidence s’intéresse à la garder.

8. « cette agression constitue un nouveau message
de ces trois agresseurs aux groupes terroristes »

Mesdames et messieurs, j’attire votre attention, qui est attachée à la Charte et au droit international, [sur le fait] que cette agression constitue un nouveau message de ces trois agresseurs aux groupes terroristes pour que ces groupes puissent continuer à utiliser l’arme chimique à l’avenir, pour qu’ils puissent continuer leurs crimes terroristes, non pas en Syrie mais dans d’autres pays, cela ne fait pas de doute.

Dans 246 missives, dans 100, pardon, 146 missives, nous avons attiré votre attention sur l’utilisation, des [par les] groupes terroristes, de ces armes chimiques : 146 missives. Et, aujourd’hui, certains réinventent la roue soudainement ou tentent de déterminer le sexe des anges. Vous savez tous, mesdames et messieurs, que cette agression est intervenue à l’heure où l’équipe d’enquête de l’OIAC [Organisation pour l’Interdiction des Armes Chimiques] devait arriver en Syrie, sur demande du gouvernement syrien, pour examiner ces allégations d’attaque chimique à Douma.

Donc, tout naturellement, le message principal que vous envoient ces agresseurs, à vous, à ce Conseil et au monde, est qu’ils ne font que très peu de cas de votre mandat dans ce Conseil et qu’ils ne veulent pas d’enquête transparente et professionnelle. Non, ils cherchent à saper le travail de la mission d’enquête, ils essaient de faire pression sur cette mission pour cacher leurs mensonges et la fabrication [leur falsification], tout comme cela s’est passé, il y a six ans, en 2013, avec le docteur Sahlstrom qui, en direction de Khan al-Assal, venait de Damas, je vous l’avais expliqué lors d’une précédente intervention.

9. « une agression contre les 193 membres
de cette Organisation »

Cette agression, l’agression de ce matin, n’est pas une agression qui a visé la Syrie seulement. C’est une agression, tout comme l’a dit mon très cher ami, le représentant de la Bolivie [Sacho Sergio Llorentty Soliz], une agression contre le droit international, contre la Charte, contre le Conseil de sécurité, une agression contre les 193 membres de cette Organisation.

La poursuite de Washington, de Londres et de Paris, à faire échouer les efforts des groupes de travail des Nations Unies et des commissions d’enquête, est assez systématique. Même si ces trois parties se gargarisent de leur appui au travail de ces groupes alors qu’en même temps, elles pratiquent la pression et le chantage derrière les portes closes de cette Organisation pour que ces groupes et ces commissions sortent de leurs mandats, des mandats pour lesquels ils ont été créés.

Nous nous souvenons de tout ce qui est arrivé aux commissions d’inspection en Irak, en Libye, en Afrique : aucune commission d’enquête ou d’inspection ne peut réussir s’il y a chantage. C’est impossible.

Aux trois agresseurs, je dis : vous êtes des menteurs, vous êtes des affabulateurs, vous êtes des hypocrites. Vous cherchez à faire échouer quelqu’action de cette Organisation qui ne sert pas vos intérêts. Depuis la création de cette Organisation, vous avez tenté de saper les efforts des groupes d’enquête, vous avez tenté de les instrumentaliser. Il me suffit de citer l’Afrique, la Syrie, la Libye, la Yougoslavie, tout cela démontre que vous ne faites pas ce que vous présentez.

Vous avez épuisé les ordres du jour de ce Conseil, en essayant de le détourner et de l’instrumentaliser pour continuer vos politiques d’ingérence, vos politiques colonialistes.

10. « le thème principal était le mensonge et la traîtrise »
Karen Pierce et Nikki Haley ne bronchent pas…
 

Hier, dans la presse des États-Unis et [du reste] de l’Occident, le thème principal était le mensonge et la traîtrise dans le cadre d’une campagne qui appelait, par avance, au succès des mensonges. Tandis que les trois gouvernements agressaient mon pays, tandis que les systèmes de défense aérienne de mon pays faisaient face à cette agression avec beaucoup de courage et de valeur : 100 missiles ont ainsi été détruits ; ils ne sont pas parvenus à leur objectif. Au même moment, le ministre de la Défense américain et le chef d’état-major se tenaient devant la presse américaine et internationale dans une scène surréaliste délirante : ils étaient debout, incapables de répondre à des questions objectives.

Personnellement, et ainsi que des millions de téléspectateurs, j’ai eu pitié de ces deux hommes parce qu’ils étaient debout, comme des cancres, à répéter des phrases sans aucun sens, incapables de répondre à la question légitime d’un journaliste s’agissant de viser des centres de production d’armes chimiques et le [du]danger que cela représente sur les civils si ces matières chimiques venaient à se propager ? Aucune réponse. De même, ils ont été incapables de répondre à une journaliste qui a dit au ministre de la Défense et je cite : « Vous avez dit d’ici même que vous n’aviez aucune preuve faisant état que le gouvernement syrien était responsable de l’attaque à Ghouta. Que vous est-il arrivé depuis quelques heures ? Comment avez-vous changé d’avis ? » Sa réponse est qu’il a obtenu une confirmation des services de renseignement.

11. « La République Arabe Syrienne exprime son dégoût
de la position scandaleuse des chefs du Qatar
qui ont appuyé cette agression »

La République Arabe Syrienne condamne très fermement cette agression tripartite qui démontre une fois de plus, de manière indiscutable, combien ces pays font peu de cas du droit international, même s’ils le répètent [le contraire] sans cesse. Ces pays ont démontré leur conviction pour la loi de la jungle et la loi du plus fort au moment où ils sont membres permanents de ce Conseil. Un Conseil qui est chargé du maintien de la paix et de la sécurité internationales, et d’empêcher les agressions en vertu du droit international.

La République Arabe Syrienne exprime son dégoût de la position scandaleuse des chefs du Qatar qui ont appuyé cette agression après qu’ils ont permis que les avions puissent partir de la base d’Al-Udeid au Qatar. Il n’est pas étonnant que les petits garçons de l’émirat du Qatar prennent cette position, eux qui ont appuyé, de manières diverses, les bandes terroristes tels que les Frères Musulmans et d’autres pour déstabiliser les pays arabes en tête desquels la Syrie.

La République Arabe Syrienne demande à la communauté internationale, si elle existe cette communauté internationale – nous venons d’entendre une nouvelle définition de la communauté internationale –, donc nous exigeons de la communauté internationale et du Conseil qu’ils condamnent cette agression qui augmentera les tensions dans la région, qui constitue une menace à la paix et à la sécurité dans le monde entier.

Mesdames, Messieurs qui êtes attachés au droit international, je vous invite à imaginer avec moi cette réunion où le Conseil de la sécurité nationale américain a décidé de cette agression. Je ne peux m’empêcher de m’imaginer qu’ils se disaient : “Nous n’avons pas de base légale pour attaquer la Syrie, nous n’avons pas de preuve de l’existence de cette attaque chimique à Douma, mais oublions tout cela, mettons tout cela de côté. En effet, nous n’avons jamais eu besoin, dans quelqu’action militaire que nous avons menée, du droit international.” Puis, ils continuent à discuter entre eux. Enfin, j’imagine, j’imagine ce qui s’est passé entre eux hier : “Cette action militaire est nécessaire pour nous et pour nos alliés, pour que l’opinion publique de notre pays puisse [dé]tourner le regard des scandales de nos élites politiques et pour que les émirats du Golfe puissent payer la facture de cette agression : tout cela pour défendre et préserver ce terrorisme que nous avons appuyé pendant des années en Syrie.”. »

[ONU (Organisation des Nations Unies), Intervention du représentant permanent de la RAS (République Arabe Syrienne) à l’ONU, Bachar Al-Jaafari. Samedi 14 avril 2018. Note FP : La transcription et les captures d’écran sont de mon fait. Les précisions et quelques mots barrés et remplacés par d’autres entre crochets sont aussi de mon fait. Remerciements à la personne qui a effectué la traduction simultanée de l’intervention. Vidéo RT (Russia Today, La Russie convoque une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU, 14 avril 2018.]

https://francais.rt.com/international/49830-russie-convoque-reunion-urgence-conseil

Suite : IV. 128 – La stupidité forcée de certains diplomates au Conseil de sécurité de l’ONU

Françoise Petitdemange
25 avril 2018


2 réflexions sur “IV. 127 – À propos de l’ONU, la Syrie aux pays agresseurs : « Vous cherchez à faire échouer quelqu’action de cette Organisation qui ne sert pas vos intérêts. »

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